Les différents poêles à bois et leurs spécificités techniques
Sommaire
Les poêles à bois sont de plus en plus à la mode et séduisent de nombreux particuliers. Effy revient sur les différents modèles disponibles et sur les critères à prendre en compte pour bien les choisir.
Le poêle à bois est de nos jours un terme générique regroupant beaucoup de spécificités et de technologies différentes. Voici donc les différentes familles de modèles présentées ci dessous.
Ce schéma nous montre qu’il existe une multitude de technologies pour les poêles à bois. On ne peut pas faire de généralités entre tous ces modèles si ce n’est qu’ils fonctionnent tous aux bois. Voici en détail la présentation de ces différentes technologies :
Poêle à convection naturelle – Petite surface
Il s’agit du système de base qui va accumuler la chaleur produite pour la transmettre ensuite à l’air de façon naturelle. L’avantage est qu’il est silencieux (pas de ventilateur pour diffuser la chaleur comme sur des modèles plus évolués). Malheureusement la chaleur n’est pas uniforme, le temps de chauffe est long et des problèmes de surchauffe à côté du poêle dus au rayonnement sont fréquents.
Poêle ventilé – Moyenne surface
Le système est muni d’un ventilateur qui aura pour rôle de mettre en mouvement le flux d’air de la pièce et ainsi permettre une meilleure répartition de la chaleur dans l’air. Cependant ce système est plus ou moins bruyant, particulièrement au démarrage du système, lorsque le ventilateur tourne à pleine puissance. Il faut aussi penser à placer une prise électrique à proximité du poêle pour l’alimentation du ventilateur.
Poêle canalisable – Grande surface
Ce système permet de chauffer plusieurs pièces d’un logement. Un deuxième ventilateur est ajouté au poêle pour souffler de l’air chauffé dans les pièces éloignées du poêle à travers des gaines. Avec ces modèles, on peut se passer de chauffage principal pour des surfaces moyennes et bien isolées. Le désavantage est le bruit qui est supérieur au poêle ventilé et les travaux nécessaires à son installation sont plus importants (perçage des murs, dissimulation des gaines, etc…).
Poêle hydraulique – Toute surface
Le système est raccordé au réseau de chauffage central et permet de profiter de calories gratuites produites lors de la mise en fonctionnement du poêle. Derrière le bruleur se trouve une réserve d’eau qui se réchauffe en même temps que l’air se trouvant dans la pièce. Cette eau chaude va ensuite échanger ses calories avec le réseau de chauffage et permettre d’économiser du combustible pour le chauffage du logement. L’avantage est la double fonction de chauffer la pièce en chauffant l’air et aussi de chauffer le reste de l’habitation en irriguant en eau chaude le réseau de radiateurs. Le système peut aussi servir pour préchauffer l’eau à usage domestique.
Poêle de masse – Grande surface
« Gros » poêle à bûches (poids compris entre 500 kg et 2.000 kg) qui permet de stocker une quantité énorme de chaleur qui sera ensuite restituée à l’habitation principalement sous forme de rayonnement. On construit souvent le logement autour du poêle de masse qui n’est pas déplaçable et s’il est bien situé au milieu de l’habitation, il permettra de chauffer seul la maison.
Poêle à bûches – Moyenne surface
C’est le système le plus classique, celui que tout le monde connaît. Son fonctionnement est très simple, on place des bûches à l’intérieur, on allume et c’est parti ! L’inconvénient de ce système est son combustible qui est non maîtrisable une fois allumé et qui devra brûler entièrement. Il va donc libérer une grande quantité d’énergie qui pourra quelques fois entraîner un inconfort pour les utilisateurs de la pièce où est installé le poêle.
Quelles sont les entrées d’air à respecter lors de l’installation d’un poêle dans un logement ?
Un poêle à bois consomme de 10 m3 à 15 m3 d’air pour la combustion de 1 kg de bois. Il est nécessaire de créer des amenées d’air neuves dans le logement afin d’éviter que celui-ci se retrouve en dépression. Les entrées d’air doivent être en général au minimum de 100 cm² (ce qui nous donne un diamètre minimum de 114 mm pour une entrée circulaire). L’entrée d’air neuve doit se trouver normalement en pied de mur ou au sol, à l’aplomb du conduit de fumée.
Faut-il ramoner un poêle à bois tous les ans ?
Oui! Et même plutôt 2 fois par an. La législation impose le premier ramonage en début de période de chauffe et le second en fin de période de chauffe. Un projet de loi est également en cours afin de rendre obligatoire la pause d’un détecteur monoxyde de carbone dans chaque habitation. Un ramonage effectué par l’entreprise installatrice permet une fidélisation de la clientèle et de générer des revenus supplémentaires.
La course à la puissance des constructeurs de poêle à bois est-elle justifiée ?
L’innovation permanente se ressent généralement sur les prix des poêles. La tendance actuelle est à l’isolation des habitations afin de faire baisser au maximum les déperditions du bâtiment. Le bouquet isolation + poêle à bois est parfait pour les économies d’énergie dans un logement en rénovation. Le poêle a de beaux jours devant lui.
Quel est le meilleur moyen d’évacuer les produits de combustion d’un poêle à granulés ?
Le moyen le moins contraignant pour les installateurs est la sortie ventouse. Le tube extérieur prélève l’air frais à l’extérieur de l’habitation pendant que le tube intérieur renvoie les fumées à l’extérieur. Ce système, qui s’est démocratisé pour les chaudières gaz à condensation, commence petit à petit à s’imposer dans les maisons avec une bonne isolation.
A noter : toutes les maisons individuelles au chauffage électrique (26% des maisons) dont une demande d’autorisation de construire a été déposée à compter du 1er septembre 2006 ont pour obligation de disposer d’un système d’évacuation des fumées verticales de raccordement à un foyer fermé fonctionnant aux bois.