Isolation : les matériaux innovants qui font la différence en 2025

Incontournable dans toute rénovation globale, l’isolation est plus que jamais au cœur des dispositifs d’aides gouvernementales ! 

Les exigences réglementaires se sont donc progressivement renforcées pour améliorer la performance des solutions d’isolation et encourager l’innovation des fabricants de matériaux.

🔎 Les exigences de la RE 2020 : 
La réglementation environnementale 2020, entrée en vigueur au 1er janvier 2022, renforce les exigences environnementales des bâtiments pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050. Dans ce cadre, les seuils de performance des travaux d’isolation ont été rehaussés à 300 mm d’épaisseur, même si des ajustements existent en fonction de la conductivité thermique. La RE 2020 oblige également à privilégier les matériaux ayant un faible impact environnemental, durant leur cycle de vie entier. 

Face à ces nouvelles exigences, quels sont en 2025 les isolants qui s’imposent comme les plus efficaces dans une rénovation énergétique ?

Pour réduire l’impact environnemental de la rénovation, les matériaux biosourcés s’imposent comme la solution qui allie le plus d’efficacité et d’éco-responsabilité.

Plusieurs produits d’isolation sortent du lot grâce à leurs propriétés :

• La fibre de bois : ce matériau écologique et renouvelable est fabriqué grâce au recyclage de déchets de l’industrie du bois. Il a de très bonnes propriétés isolantes et de régulation de l’hygrométrie, tout en étant reconnu pour ses performances acoustiques.
• Les panneaux de liège : fabriqués à partir de l’écorce du chêne-liège, ces panneaux résistent aux moisissures, aux insectes et aux incendies. Au-delà de leur performance pour réguler la température, ils sont appréciés pour leur légèreté, leur durabilité et leur efficacité.
• La laine de chanvre : offrant une excellente résistance thermique, c’est une des solutions les plus responsables, car la culture du chanvre nécessite peu d’eau et d’intrants chimiques.

L’aérogel est le matériau innovant par excellence, qui révolutionne l’isolation :

• Une structure unique : composé à 90 % d’air, emprisonné dans une matrice nanoporeuse.
• Ultra léger : cette légèreté inégalée lui confère des performances thermiques exceptionnelles.
• Une conductivité thermique ultra basse, inférieure à celle de l’air immobile.
• L’isolant le plus efficace du marché : jusqu’à trois fois plus performant que les solutions classiques.
• Un gain de place considérable : même efficacité qu’un isolant traditionnel, mais avec deux fois moins d’épaisseur.
• Une structure en labyrinthe microscopique, qui freine efficacement la propagation de la chaleur.
• Isolation phonique renforcée : en plus de limiter les déperditions thermiques, il réduit aussi les nuisances sonores.

Une technologie de pointe qui allie haute performance, gain d’espace et confort acoustique !

Généralement utilisé sous forme de panneaux, l’aérogel résiste très bien aux hautes températures, au feu, ainsi qu’à la compression. Il est aussi très stable dans le temps.

Son principal défaut réside dans son coût très élevé pour l’instant : environ 1 800 € par kilo. Mais il représente un retour sur investissement très intéressant. Les avancées technologiques devraient permettre de baisser progressivement ce prix : les projections estiment qu’il pourrait diminuer de 30 à 40 % d’ici 2030.

♻️ Une empreinte à optimiser : 
L’aérogel séduit par ses performances thermiques exceptionnelles, mais son processus de fabrication repose encore sur des matériaux et procédés énergivores. La bonne nouvelle ? La recherche avance pour développer des bio-aérogels issus de matières premières renouvelables, ouvrant la voie à des alternatives plus respectueuses de l’environnement.

Autre solution innovante, les panneaux d’isolation sous vide (PIV) sont constitués d’un noyau composé de silice, qui est entouré d’un film multicouche, mis sous vide. C’est cette dépression d’air qui empêche la chaleur de circuler. 

Les panneaux ont un coefficient de conductivité thermique très intéressant : en pratique, un PIV d’un centimètre d’épaisseur isole autant que neuf centimètres de laine minérale. Il apporte donc une performance importante en prenant peu de place.

Seul bémol, comme l’aérogel, le PIV a une fabrication assez énergivore et c’est un matériau plutôt coûteux.

Les isolants minces réfléchissants, également appelés produits minces réfléchissants (PMR), se démarquent eux aussi des isolants traditionnels par leur finesse et leur légèreté.

Ils sont composés de films d’aluminium hautement réfléchissants, associés à des couches intermédiaires isolantes en mousse plastique, polyéthylène à bulles, ou feutre. C’est cette structure multicouche sophistiquée qui permet de lutter contre les transferts thermiques par conduction, convection et rayonnement.

Ils sont capables de réfléchir jusqu’à 95 % du rayonnement infrarouge, ce qui permet de réguler la température dans les bâtiments, notamment en été.

En revanche, leur résistance thermique n’est pas suffisante pour qu’ils soient utilisés seuls, dans le cadre des exigences actuelles de réglementation thermique. C’est pour cela qu’ils sont très intéressants utilisés en complément d’une isolation traditionnelle.