Matériaux de construction : lancement d’un observatoire des prix
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Sa mise en place avait été évoquée lors des Assises du BTP en septembre 2022, puis confirmée à l’occasion des « 24h du bâtiment » organisées par la Fédération française du bâtiment (FFB) en novembre dernier : l’observatoire des prix des matériaux de construction est lancé ! Retour sur le dispositif.
Lancement d'un observatoire des prix des matériaux de construction ©Shutterstock
Dans un communiqué daté du 26 janvier 2023, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a confirmé le déploiement d’un observatoire des prix des matériaux de construction.
« Dans un contexte de forte volatilité des prix, les entreprises du BTP sont légitimement préoccupés par l’évolution des coûts », a souligné le ministre.
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Piloté par l’Insee, cet outil d’analyse des coûts de production des matériaux de construction « doit permettre aux entreprises d’établir leur devis en connaissance de cause et à leurs clients d’avoir une meilleure visibilité sur les prix finaux ». Le premier indice devrait être publié « au plus tard en avril prochain », a-t-il poursuivi.
Que pense la filière bâtiment du dispositif ?
La FFB s’est félicité « de la concrétisation de cet engagement ». Pour Olivier Salleron, son président, « les crises à répétition depuis la pandémie de la Covid-19 ont fragilisé les artisans et entrepreneurs du bâtiment. Il est maintenant indispensable que toute la filière prenne sa part de l’effort, afin d’assurer sa survie. L’outil dévoilé par Bruno Le Maire, qui permettra de mieux anticiper les évolutions de coût de construction, arrive donc à point nommé. »
La FFB rappelle cependant que la pleine réussite du dispositif implique la participation de l’amont de la filière, industriels et distributeurs.
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La Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) a également salué l’initiative. Elle reste néanmoins sur sa faim. Si l’outil d’analyse des coûts « constitue un premier pas », « il ne répond pas à la demande que nous avons formulé concernant la mise en place d’un délai de prévenance minimum d’un mois », insiste l’organisation professionnelle.
La Capeb rappelle avoir initié un mouvement de solidarité « ambitieux » en appelant les acteurs de la filière à s’engager sur les trois points suivants : informer au préalable les clients des hausses de prix, émettre des devis valables au moins un mois et augmenter les prix seulement le 1er de chaque mois. A ce jour, 40 partenaires ont répondu présent.
« Si l’objectif de Bruno Le Maire est véritablement de leur apporter davantage de visibilité pour mieux anticiper les augmentations futures, alors nous lui demandons de faire évoluer le texte de la déclaration commune du 11 juillet dernier en y faisant figurer un délai de prévenance d’un mois. Cette solidarité est cruciale dans un contexte où l’année 2023 s’annonce encore plus difficile que 2022 », conclut Jean-Christophe Repon, président de la Capeb.