La qualité de l’eau : le secret pour une pompe à chaleur durable
Sommaire
Le dernier guide de l’Afpac destiné aux professionnels porte sur la qualité de l’eau. En effet, celle-ci constitue un élément à ne pas négliger dans l’installation et la maintenance d’une pompe à chaleur ! Effy vous en dit plus sur les conseils du guide.
De plus en plus de particuliers font le choix de s’équiper de pompes à chaleur pour chauffer ou rafraîchir leur logement avec une énergie responsable et économe.
Mais au-delà du choix du modèle, l’installation ainsi que l’entretien sont des moments cruciaux pour le bon fonctionnement d’une pompe à chaleur. La qualité de l’eau est en particulier un élément à surveiller pour prolonger la durée de vie de l’appareil.
A ce sujet, l’Association Française pour les Pompes à Chaleur (Afpac) a récemment publié un guide pour aiguiller les professionnels comme les particuliers : « Les pompes à chaleur et la qualité de l’eau ».
Les risques d’une mauvaise qualité de l’eau
Le guide rappelle tout d’abord l’importance de maîtriser la qualité de l’eau.
Cela permet d’optimiser le fonctionnement et le rendement de la pompe à chaleur, et ainsi avoir un meilleur confort de chauffe, mais aussi de baisser les dépenses d’électricité et de maintenance en cas de panne.
En effet, bien que le réseau d'eau potable soit de très bonne qualité, son passage dans un réseau fermé de chauffage peut déboucher sur l'apparition de boues sous 3 formes différentes :
- Via les dépôts de calcaire se formant sur l’échangeur, en fonction de la dureté de l’eau de la région d’installation
- À travers la corrosion des métaux du système
- Par les bactéries se développant dans les circuits basse température formant des films visqueux
À noter également que l’apport d’oxygène via des ajouts d'eau d'appoint, des purgeurs de mauvaise qualité ou des matériaux non étanches peut favoriser l’embouage et la corrosion.
Or, si le réseau s’emboue, il y a un risque de zones froides dans les émetteurs, de baisse de rendement et de défaillance des pièces hydrauliques.
Il est ainsi important de privilégier des équipements de qualité. Le fabricant peut d’ailleurs refuser d’appliquer la garantie en cas de non-respect des préconisations.
📝 Le chiffre : Le tartre est 100 fois moins conducteur que le métal de l’échangeur.
Les bonnes pratiques pour garantir la qualité de l’appareil
Le guide de l’Afpac recommande ainsi d’installer un filtre à l’entrée du générateur pour prévenir l’encrassement des échangeurs, ainsi qu’un séparateur à la sortie pour collecter et évacuer les micro-bulles créées lors du réchauffement de l’eau.
Pour piéger ces bulles qui provoquent la corrosion, il est également suggéré de placer les purgeurs aux points hauts.
Enfin, l’Afpac rappelle l’importance de dimensionner le vase d’expansion au plus juste, pour éviter les fuites d’eau qui nécessiteraient donc d’ajouter fréquemment de l’eau dans le système.
Et si jamais la situation était déjà hors de contrôle, l’Afpac propose dans son guide un mode opératoire de désembouage détaillé et illustré, à appliquer en cas de dysfonctionnement.
Les gestes à suivre pour un entretien efficace du système
Le guide donne aussi des conseils pour réaliser un nettoyage optimal du réseau hydraulique. Avec un lessivant dans le cas d’une installation neuve, et à l’aide d’une pompe à désembouer et d’un réactif dans le cas d’une rénovation, avant de rincer le système à l’eau claire.
Pour protéger l’installation, plusieurs produits peuvent être utilisés :
- Un traitement préventif contre la corrosion et l’entartrage
- Un biocide pour les circuits basse température
- Un antigel si nécessaire
Lors de l’entretien de la pompe à chaleur, il est en outre recommandé de vérifier le degré de trouble de l’eau et le pH de l’eau. Le guide rappelle par ailleurs les caractéristiques requises pour l’eau de remplissage.
Grâce à tous les conseils de ce guide pratique, il sera donc d’autant plus simple de maintenir une qualité d’eau optimale lors de l’installation d’une pompe à chaleur, mais aussi tout au long de sa durée de vie !
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