Retour sur Batimat 2024 : ce qu'il ne fallait pas rater
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Vous souhaitiez vous rendre à Batimat 2024 mais vous n'avez pas pu ? Vous auriez aimé assister aux conférences et faire le tour des stands, mais le Mondial du Bâtiment était trop loin de chez vous ? Pas d'inquiétudes, Effy est là pour vous faire le récapitulatif : annonces politiques, animations, chiffres clés... Voici ce qu'il ne fallait pas rater à Batimat 2024 !
Les clarifications de la ministre
La nouvelle ministre du Logement et de la Rénovation urbaine, Valérie Létard, était à Batimat le mercredi 2 octobre, soit le lendemain de la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, Michel Barnier.
À l'occasion, elle a clarifié les annonces du Premier ministre, en particulier concernant MaPrimeRénov' ou le DPE.
Pour MaPrimeRénov', elle a ainsi appelé à plus de stabilité, sous-entendant un possible maintien du modèle actuel de l’aide : « Les mono-gestes sont essentiels et ne s’opposent pas à la rénovation globale ».
Et concernant le DPE, elle a souligné que le désir de clarification n'impliquait pas pour autant de « révolutionner ou tout abandonner ». « Tout n'est pas blanc ou noir, ce que dit M. Barnier c'est : Faites en sorte d'être pragmatiques », a-t-elle ainsi résumé.
Le chiffre clé du salon
Batimat 2024, c'est aussi deux salons partenaires : Interclima et Idéobain.
Et c'est à l'occasion de l'ouverture d'Interclima que Stanislas Lacroix, président d’Uniclima, a partagé les dernières données sur le marché des pompes à chaleur.
-46 % : c'est la baisse des ventes de pompes à chaleur air-eau sur les 8 premiers mois de 2024
Quant aux pompes à chaleur air-air, ce segment de marché va mieux : la baisse enregistrée pour 2024 n'est pour l'instant que de 15%.
Le meilleur des conférences
À l'occasion de Batimat 2024, Effy a fait le tour des conférences pour vous. Voici le résumé de ce qu'il s'y est dit et les liens vers nos comptes-rendus plus complet !
Rénovation énergétique et transition écologique : les solutions formation, reconversion et transfert des compétences
Baptiste Perrissin Fabert (ADEME) a insisté sur l’importance de rénover le parc immobilier existant, qui représente 80 % des bâtiments de 2050, en intégrant massivement les énergies renouvelables.
Pierre-Louis François (Groupe Atlantic) a souligné l’écart entre les objectifs ambitieux de rénovation et les montants alloués, rappelant qu'une rénovation globale coûtait en moyenne 60 000 euros.
Valérie Mancret-Taylor (ANAH) a évoqué la nécessité de diversifier les aides financières, tandis que Nicolas Godet (POINT.P) a mis l’accent sur la formation des artisans pour stabiliser et renforcer la chaîne de la rénovation.
Des solutions pour le confort d’été, comme la géothermie et la ventilation nocturne, ont aussi été discutées, avec des innovations sur les menuiseries présentées par Dominique Lamballe (FenêtréA). Notre article pour en savoir plus.
Confort d’été : comment faire descendre la température des bâtiments sans faire grimper les émissions de carbone ?
Lors de la table ronde, Nathalie Tchang (Tribu Énergie) a jugé les exigences de la RE2020 inadaptées à certaines régions pour le confort d’été, tandis que Guillaume Meunier (Mouvement Unisson(s)) a reconnu des limites mais a insisté sur le rôle des acteurs du secteur pour aller au-delà des réglementations.
Alexandra Lebert (CSTB) a évoqué l'importance d'anticiper les changements climatiques futurs.
Des solutions techniques, comme les protections solaires et les systèmes de ventilation, ont été discutées, mais Vladimir Luzhbin-Asseev (Groupement Actibaie) a souligné que ces mesures étaient encore à développer.
L'urgence d'intégrer à la fois des solutions passives et des comportements adaptés a été mise en avant, notamment pour protéger les populations vulnérables. Notre article pour en savoir plus.
Rénovation énergétique performante : les clés pour atteindre les objectifs 2050
Albane Gaspard de l’ADEME a présenté les clés pour atteindre les objectifs de rénovation énergétique d’ici 2050, soit 80 à 90 % des logements classés A ou B au DPE.
Elle a insisté sur l'importance de traiter six postes clés, comme l’isolation et la ventilation, et de commencer par l’amélioration de l’enveloppe thermique.
L’utilisation de la pompe à chaleur doit être associée à des énergies renouvelables. Albane Gaspard a également évoqué la nécessité de doubler le nombre de professionnels du secteur et de développer des formations pour accompagner cette transition. Notre article pour en savoir plus.
Rénovation énergétique et transition écologique : les solutions formation, reconversion et transfert des compétences
Lors de cette table ronde, Hervé Dagand (Constructys) a présenté les initiatives de l’OPCO, avec des formations pour sensibiliser, diagnostiquer et accompagner les entreprises dans la transition écologique, notamment en formant 20 000 stagiaires par an dans le domaine de la rénovation énergétique.
Jocelyn Gac (Compagnons du Devoir) a souligné l’importance d’intégrer la rénovation énergétique aux compétences transversales des métiers traditionnels, avec des formations sur chantiers pour favoriser la coordination entre corps de métiers.
Fabrice Yeghiayan (AFPA) a rappelé l’urgence environnementale et le besoin d’adapter continuellement les compétences pour répondre aux exigences de la transition énergétique, notamment avec l’intégration de nouvelles technologies comme le photovoltaïque. Notre article pour en savoir plus.