Services énergétiques : 50 000 postes à pourvoir dans ce secteur en plein essor

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Spécialisées dans la gestion des chaudières, pompes à chaleur et réseaux de chaleur, les entreprises de services énergétiques, au cœur des enjeux de transition énergétique, ont besoin de main-d’œuvre ! Le secteur prévoit ainsi 50 000 recrutements sur la prochaine décennie. Effy fait le point sur les chiffres.

 

Les métiers des services énergétiques recrutent ! De la maintenance des chaudières et pompes à chaleur à la gestion des réseaux de chaleur et aux projets de rénovation énergétique, ce secteur joue un rôle clé dans la transition énergétique

 

C’est pour cela que la FEDENE, fédération professionnelle des entreprises de services pour l’énergie et l’environnement, a publié début novembre les chiffres clés du secteur pour 2024, notamment ses besoins importants de recrutement.

 

🔎 Quelles activités regroupe la branche professionnelle des services énergétiques ?
Les entreprises de la branche interviennent sur les activités de maintenance et d’exploitation d’équipements et d’infrastructures énergétiques de chauffage et de rafraîchissement, de réseaux de chaleur et de froid, mais aussi la rénovation énergétique des bâtiments et le développement de sources de chaleur renouvelable et de récupération.

Un doublement des effectifs nécessaires d’ici 2030

Au cours des sept dernières années, la fédération a observé une hausse des recrutements de 8 %. Et le potentiel est encore important pour répondre au défi de la transition énergétique et atteindre les objectifs à horizon 2030 ! En effet, le marché est non seulement stimulé par ces ambitions, mais aussi par la hausse des prix de l’énergie et la recherche d’indépendance énergétique.

 

Ainsi, sur la décennie à venir, la FEDENE estime que les besoins d’embauches sont de l’ordre de 50 000 salariés, de tous niveaux de formation. Cela représente plus d’un doublement des effectifs pour la filière, qui compte actuellement près de 42 000 personnes.

 

Mais pour réussir à pourvoir tous ces postes, le secteur fait face à un enjeu de notoriété et d’attractivité, notamment auprès des jeunes… 

 

« C’est un enjeu absolument majeur pour notre branche de faire connaître davantage nos métiers aux jeunes et aux parents, promouvoir les formations techniques, l’apprentissage, l’insertion et la reconversion dans nos entreprises », souligne Pascal Guillaume, président de la FEDENE. « Les entreprises doivent avant tout fidéliser leurs équipes, recruter et former pour mettre en œuvre toutes les solutions pour la sobriété et la décarbonation de la chaleur. »

 

Le secteur est effectivement tourné vers les jeunes : un quart des recrutements actuels concerne les moins de 26 ans. Entre 2022 et 2023, les contrats d’apprentissage ont progressé de 9 % et les contrats de professionnalisation de 16 %.

 

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Des rémunérations supérieures aux métiers de la construction

Aujourd’hui, selon les derniers chiffres de la FEDENE, la filière regroupe des métiers variés réunissant technique et service, et compte notamment 80 % d’ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise. 

 

En outre, avec 98 % de temps plein, et seulement 2 % de CDD hors alternance, les emplois sont durables, avec des rémunérations « globalement supérieures à celles de secteurs proches comme, par exemple, celui de la construction », selon la FEDENE. Près de la moitié des salariés ont plus de 10 ans d’ancienneté.

 

À noter : on compte 15 % de femmes dans les effectifs et 25 % de cadres.

 

Le profil type des entreprises est plutôt celui des TPE, situées à proximité des centres urbains où sont les réseaux de chaleur et les bâtiments publics, les bâtiments résidentiels collectifs et tertiaires de leurs clients. Cela définit 56 % des 1500 entreprises que compte le secteur.

 

Au niveau géographique, la région Île-de-France rassemble plus d’un tiers des salariés, avec 15 000 personnes. Les régions Auvergne-Rhône Alpes et Grand Est constituent également des bassins d’emploi importants, avec respectivement 11 % et 9 % des effectifs. De quoi donc se tourner vers ces carrières, un peu partout en France !

 

Ces intentions de recrutements sont donc les bienvenues alors que les objectifs fixés par le gouvernement en matière de rénovation énergétique d'ici 2030 sont ambitieux avec 600 000 rénovations par an. Il sera en effet essentiel de trouver la main-d’œuvre capable de mettre en œuvre ces transformations.

Animée par la transition écologique, c’est tout naturellement que je me suis tournée vers les sujets autour de la rénovation énergétique. Pour Effy, je vous informe donc sur les actualités de ce secteur.