Le « Prêt Avance Rénovation » proposé par deux banques dès 2022
Le Crédit Mutuel Alliance Fédérale et La Banque Postale devraient proposer le nouveau « Prêt Avance Rénovation » à leurs clients dès le début de l’année 2022. Lancé dans le cadre de loi Climat et Résilience, ce nouveau dispositif vise à soutenir la dynamique de rénovation énergétique en accompagnant les Français dans le financement de leurs travaux.
Issu du rapport d’Olivier Sichel sur la rénovation énergétique des logements, le prêt avance mutation plus (PAM+) ou « Prêt avance rénovation » a été rendu possible grâce à la loi Climat et Résilience du 22 août 2021.
Ce dispositif vise à dynamiser le marché de la rénovation énergétique, et plus particulièrement à accélérer la lutte contre les passoires thermiques, à savoir les logements classés F ou G sur l’échelle du DPE (Diagnostic de Performance Energétique). L’idée est d’accompagner les ménages, qui ne peuvent accéder à des crédits bancaires classiques, dans le financement du reste à charge des travaux de rénovation.
« Ce prêt hypothécaire permet au ménage un remboursement du reste à charge in fine, lors de la vente du logement ou lors d’une succession », explique le ministère de l’Ecologie dans un communiqué. Quant aux intérêts, ils peuvent être remboursés « au fil de l’eau ».
Deux banques s'engagent à délivrer le prêt avance rénovation
Le 1er septembre dernier, Emmanuelle Wargon, ministre chargée du Logement, a reçu Nicolas Théry, Président du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, et Philippe Heim, Président du directoire de la Banque Postale.
A cette occasion, les deux réseaux bancaires ont déclaré s’engager à proposer le nouveau « Prêt avance rénovation » à leurs clients dès le début de l’année 2022 ; une annonce saluée par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie. Le Crédit Mutuel et La Banque Postale « seront les pionniers de la distribution de ce type de prêts et démontrent ainsi leur engagement au service de la transition écologique, avec l’aide de l’Etat qui apportera une garantie à cet effet » via le Fonds de Garantie pour la rénovation énergétique (FGRE).
Cette garantie publique « sera fixée à hauteur de 75% de la perte éventuellement encourue afin de responsabiliser la banque prêteuse tout en diminuant le risque qu’elle encourt en cas de défaut de remboursement », précise un communiqué. L’ensemble des modalités encadrant le dispositif sera fixé d’ici la fin de l’année par un décret en Conseil d’Etat et un arrêté pris en application de la loi Climat et Résilience.
« Le prêt avance rénovation est un élément essentiel pour s’assurer que tous les propriétaires, mêmes les plus modestes et les plus âgés, pourront financer la rénovation de leur logement. La loi Climat et Résilience fixe des échéances importantes et donne de nouveaux outils dans la lutte contre les passoires thermiques. Il est crucial d’en assurer la traduction concrète dans le quotidien des Français », conclut Emmanuelle Wargon.