Etiquette énergétique : Quel impact sur le prix de vente des logements ?

Les Notaires de France ont récemment partagé les résultats de leur étude annuelle sur la valeur verte des logements. Si l’étiquette Energie n’est pas toujours un élément déterminant pour les acheteurs, elle peut être un critère de variation du prix. Tous les détails.

L’étude des Notaires de France sur la valeur verte des logements a été réalisée à partir des Diagnostics de performance énergétique (DPE) établis selon la méthode de calcul en vigueur en 2020, c’est-à-dire avant le déploiement du nouveau DPE survenu en juillet dernier.

 

Il en ressort des résultats contrastés. La part des logements vendus qualifiés comme peu performants est « très hétérogène sur le territoire », souligne l’étude. Elle reste faible (3%) dans le Var, les Pyrénées-Atlantiques, la Gironde ou encore les Bouches-du-Rhône, mais est forte dans les départements « plus ruraux et/ou montagneux » tels que le Cantal (36%), les Hautes-Alpes (34%) et la Creuse (30%).

 

A contrario, les ventes de logements les plus économes (classe A-B) présentent moins de variations selon les départements. Ces logements performants représentent 1% des transactions dans la Meuse, la Haute-Marne, la Creuse et le Cantal et s’élèvent à 12% dans les Pyrénées-Atlantiques, la Gironde, les Bouches-du-Rhône, l’Ille-et-Vilaine et l’Hérault.

 

Ainsi, sur l’ensemble des ventes immobilières réalisées en 2020 sur le marché résidentiel ancien, 7% concernent les logements classés A et B, et 11% les logements les plus énergivores (F et G).

Performance énergétique : maisons, appartements, quelle plus-value ?

La plus-value sur les prix des appartements anciens classés C par rapport à ceux de classe D ne dépasse pas 6%. Pour les logements de classe E, la moins-value ne va pas au-delà de - 4%.

 

La plus-value sur les prix des appartements classés A-B a particulièrement augmenté dans le Centre-Val de Loire (+ 17% en 2020 contre + 7% en 2019).

 

Concernant les étiquettes classe F-G, le prix des appartements est un peu plus impacté. La moins-value enregistrée en 2020 est de – 14% en Nouvelle-Aquitaine (contre – 9% en 2019).

 

Pour ce qui est des maisons anciennes, les effets de variation de la classe d’étiquette énergie sur les prix sont proches de ceux estimés en 2019. Les logements classés A et B affichent une plus-value de 12% en Nouvelle-Aquitaine ou encore de 8% en Bourgogne-Franche-Comté. La moins-value pour les moins bonnes étiquettes est quant à elle plus significative avec – 20% en Nouvelle-Aquitaine, et au moins 8% en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

 

En Ile-de-France, l’impact de l’étiquette Energie sur les prix est faible voire absent, souligne les Notaires de France. « Ce constat peut s’expliquer par la spécificité du marché immobilier francilien, caractérisé notamment par une demande supérieure à l’offre et donc une tension sur le marché ».

 

Ainsi, « comparés aux appartements de classe D, ceux de classe A-B se sont vendus, en moyenne, de 6 à 9 % plus cher dans les zones les plus « tendues » (A et B1) et de 14 à 21 % plus cher dans les moins « tendues » (B2 et C) ».

Rose Colombel

Journaliste - Responsable de contenus pour Effy

Journaliste passionnée par le secteur du bâtiment, je vais à la rencontre des professionnels depuis sept ans. Valoriser votre secteur et ses métiers est un effort collectif, celui de toute une filière. C'est avec enthousiasme et humilité que je vous donne la parole et vous informe sur l’actualité.