« Fiers d’être maçons » met en lumière un métier d’avenir
En avril dernier, *huit organisations professionnelles du secteur du bâtiment se sont regroupées autour d’un même projet : promouvoir le métier de maçon auprès des jeunes et les accompagner dans leur parcours de formation. Zoom sur la campagne « Fiers d’être maçons ».
A travers la campagne « Fiers d’être maçons », les syndicats professionnels, les Compagnons du devoir, les industriels du béton et de la brique, ainsi que les CFA du bâtiment souhaitent redorer l’image d’un métier qui propose non seulement des emplois variés mais aussi de nombreuses possibilités d’évolution.
L’UMGO-FFB rappelle que le secteur de la maçonnerie et de la construction en béton armé représente 342 000 salariés et 115 000 artisans, et un chiffre d’affaires de 43 milliards d’euros (chiffres 2018).
Un métier « utile et essentiel »
Le maçon se veut « essentiel » puisqu’il participe à la création de lieux de vie, de travail, à la construction de logements, d’infrastructures… Il est l’un des premiers corps de métier à intervenir sur les chantiers.
De la construction neuve à la rénovation de bâtiments existants, il « donne vie à la vision et aux plans de l’architecte », faisant ainsi preuve de polyvalence.
Attirer les jeunes
La campagne s’adresse plus particulièrement aux jeunes. Dans un communiqué, la Capeb rappelle que les entreprises de maçonnerie peinent à recruter. En 2020, près de 25 000 postes de maçons étaient à pourvoir mais seuls « 24% seulement des besoins sont satisfaits ». La campagne vise ainsi à « lutter contre les clichés » et à susciter de nouvelles vocations.
Pour l'occasion, un site internet a été mis en place. Des témoignages et autres informations sont également diffusés via les réseaux sociaux (Linkedin, Instagram, Facebook et Youtube). La campagne compte même sur JAM, un chatbot disponible sur Messenger.
Un métier « innovant »
Parmi les arguments avancés pour convaincre les jeunes (et moins jeunes) de rejoindre l’aventure : la capacité du métier à s’adapter aux nouvelles méthodes et processus de construction pour bâtir des logements « durables » et « toujours plus respectueux de l’environnement ».
La campagne souligne également la diversité des projets et l’importance du travail en équipe. Sur les chantiers, le maçon est amené à collaborer avec d’autres corps de métiers. Il anticipe par ailleurs chacune des interventions.
La stabilité du métier et les évolutions de carrière sont également mises en avant.
Outre la possibilité de trouver un emploi rapidement, un maçon peut accéder « facilement » à des postes d’encadrement, de chef d’équipe et même de chef de chantier. Il peut aussi se lancer seul et créer son entreprise.
Maçon, quel salaire ?
Les salaires peuvent évoluer rapidement. Comptez :
- 780 € pour un apprenti en première année de CAP
- 1 700 € pour un jeune maçon
- 2 000 € pour un maçon ayant jusqu’à 5 ans d’expérience
- Environ 3 800 € pour des fonctions d’encadrement
👉 A noter que ces salaires peuvent varier d’une région à l’autre et dépendent aussi du niveau de qualification du maçon (diplôme et expérience).
Comment se former ?
Dès la 3e :
- CAP Maçon
- CAP Constructeur d’ouvrage en béton armé
- Bac Pro Interventions sur le patrimoine bâti option maçonnerie
- Bac Pro Technicien du bâtiment, organisation et réalisation du gros œuvre
Après le CAP :
- Brevet professionnel Maçon
Après le BAC :
- BTS bâtiment
Pour les salariés en activité :
- CAP Constructeur d’ouvrage en béton armé
- Titre professionnel maçon
- Titre professionnel maçon du bâti ancien
- Titre professionnel coffreur-bancheur
- Titre professionnel chef d’équipe gros œuvre
- Certificat de qualification Professionnelle Compagnon maçon du patrimoine
- Certificat de qualification Professionnelle Chef d’équipe constructeur béton armé
* Les huit organisations professionnelles à l'origine de la campagne sont : Capeb, CCCA-BTP, Les Compagnons du Devoir, Ecole française du béton, EGF.BTP, FFTB, SNBPE, UMGO-FFB