Projet de loi de finances 2022 : 50 milliards d’euros pour la transition écologique
Le Gouvernement a dévoilé, mercredi 22 septembre, son budget prévisionnel pour l’année 2022. Avec des dépenses en hausse, l’Etat fait le choix d’un projet de loi de finances (PLF) « de relance et d’investissements ». Près de 50 milliards d’euros (+ 3% soit +1,5 milliards d’euros) seront consacrés au Ministère de la Transition Ecologique, dont 17,1 mds pour le logement. Tous les détails.
Bruno le Maire, ministre de l’Economie, a présenté ce jour le projet de loi de finances (PLF) 2022 ; un budget de « relance » et « d’investissements » qui repose sur des prévisions de croissance de 6% en 2021, et de 4% en 2022.
« La situation économique est meilleure que prévu », a-t-il souligné, ajoutant que la France devrait « retrouver son niveau d’activité d’avant crise en décembre 2021 ».
Budget en hausse pour le ministère de la Transition écologique
Le dernier budget du quinquennat Macron devrait s’inscrire à la hausse. En effet, 12 milliards d’euros supplémentaires sont prévus, fléchés prioritairement vers la justice, l’intérieur, et l’éducation. La transition écologique n’est pas en reste puisque le ministère de Barbara Pompili devrait bénéficier d’un investissement « sans précédent ».
Le nouveau budget, devrait s’élever à 49,9 milliards (+ 3%), dont 17,1 milliards d’euros pour le logement (+ 7%). A ce budget s’ajoute les crédits restants des 30 mds d’euros du plan de relance engagés en 2021 et 2022.
La France n’a jamais autant investi pour la transition écologique.
— Barbara Pompili (@barbarapompili) September 22, 2021
Le ministère @Ecologie_Gouv disposera en 2022 d'un budget de 50 milliards d'euros, un montant sans précédent pour le climat et la biodiversité. pic.twitter.com/nzEfqCUaAj
MaPrimeRénov’, mesure phare du PLF 2022
Jean Castex l’a annoncé il y a quelques jours : l’enveloppe consacrée à MaPrimeRénov’ sera portée à 2 milliards d’euros en 2022 « pour faire suite au plan de relance » dont la contribution s'élève à 300 millions d’euros. « Nous avons besoin de pérenniser cette aide pour donner de la visibilité aux Français et à la filière », a souligné le ministère de la Transition écologique.
Ce montant doit permettre aux ménages de s’engager dans des travaux de rénovation énergétique, et encourager les professionnels du bâtiment à « recruter, à former des artisans et à investir (…). C’est une décision en cohérence avec les mesures qui ont été prises dans la loi Climat et Résilience : accompagnement de la rénovation, interdiction de location des passoires thermiques… ».
Le ministère a par ailleurs indiqué qu’il n’y aurait pas de « révolution » pour que MaPrimeRénov’ soit davantage destinée aux rénovations globales.
« Il existe déjà un forfait rénovation globale de MaPrimeRénov’ », rappelle-t-il, évoquant également le programme MaPrimeRénov’ Sérénité de l’Anah. « Des micro-ajustements » pourraient cependant être apportés « dans les années à venir ».
Si le PLF ne fait pas mention du dispositif Denormandie dans l’ancien, le ministère a confirmé qu’il serait prolongé dans le temps « comme l’a annoncé le président de la République », à l’occasion de la quatrième rencontre national « Action Cœur de Ville », le 7 septembre dernier.
« Coup de frein à la réduction des effectifs du ministère »
Le ministère de la Transition écologique s’est enfin félicité de retrouver une certaine stabilité en termes d’effectifs. « Depuis 15 ans, nos effectifs étaient réduits de 2,5% chaque année. Nous y mettons fin ».
Le PLF 2022 inverse la tendance puisque de nouveaux postes devraient être crées, et venir faciliter « la mise en œuvre de nos politiques publiques. La ministre est convaincue que nous devons amplifier une écologie sur les territoires. Les emplois au niveau départemental seront intégralement préservés ».
33 équivalents temps plein (ETP) seront notamment créés du côté de l’Anah. « C’est à peu près un doublement des effectifs en trois ans », une dynamique qui se doit en grande partie à MaPrimeRénov’.