Facture de régularisation trop élevée : les bons gestes pour l'éviter

Sommaire

Les factures de régularisation annuelle d’électricité et de gaz naturel réservent fréquemment de mauvaises surprises. Effy vous détaille les conseils les plus utiles pour éviter de vous retrouver face à un montant élevé en fin d’année.

Pourquoi payer une facture de régularisation ?

🔎 Qu’est-ce qu’une facture de régularisation ? Une facture de régularisation, aussi appelée facture de solde, est celle qui clôture l’année de facturation : 
• Le client a versé 11 mensualités identiques, basées sur l’estimation préalable de la quantité d’énergie 
• Le douzième mois, il reçoit la facture de régularisation, basée sur la consommation réelle de l’année écoulée.
→ Si le client a consommé plus que ce que son fournisseur avait estimé, il doit payer le surplus. Dans le cas inverse, le fournisseur lui rembourse la différence.

 

Une facture de régularisation élevée intervient donc lorsque la consommation d’électricité ou de gaz a été bien supérieure à ce qui avait été anticipé par le fournisseur. On peut mettre dans cette catégorie spécifique les factures qui dépassent 1,5x le montant d’une mensualité.

 

Quelques raisons peuvent mener à une facture de solde élevée : 

  • La consommation a été sous-évaluée au départ par le fournisseur . Par exemple, si le logement a été très peu occupé l’année précédente, le fournisseur va calculer la mensualité sur des bases erronées. 
  • La consommation peut s’avérer, à la fin de l’année, supérieure à l’estimation pour des raisons conjoncturelles et non prévisibles : 
    • À cause d’un hiver particulièrement froid
    • À cause d’une modification du domicile : par exemple, l’installation d’un nouvel équipement assez énergivore (climatisation…) ou de la construction d’une extension 
    • En raison d’une durée d’occupation du logement supérieure à celle qui était attendue, de même pour le nombre d’habitants


Dans tous les cas, on finit toujours par payer ce qu’on a réellement consommé.

 

L’idéal est donc d’informer son fournisseur le plus précisément possible des éléments qui déterminent la consommation d’électricité et de gaz : 

  • Le nombre d’occupants 
  • La surface du logement et l’année de construction
  • Le type de chauffage (radiateurs électriques, chaudière au gaz, au bois…) ainsi que l’eau chaude sanitaire 
  • La présence éventuelle d' équipements électriques fortement consommateurs d’électricité (piscine chauffée, borne de recharge pour véhicule électrique, etc.)


Quant à la mensualisation, a-t-elle quand même des avantages ? Bien sûr ! L’avantage principal est d’avoir un budget énergie lissé sur l’année, avec un montant fixe à débourser 11 mois dans l’année. Alors qu’une facturation “au réel” serait synonyme de variations importantes de montants entre l’été et l’hiver, du simple au triple ! 


Et si dans cet article, nous abordons le cas des factures de solde anormalement élevées, la plupart des clients reçoivent des factures de solde bien estimées, c’est-à-dire proches du montant d’une mensualité. L’estimation de la consommation annuelle est d'autant plus fiable qu’on habite depuis plusieurs années dans le même logement, et qu’il est équipé de compteurs communicants (Linky pour l’électricité et Gazpar pour le gaz). 

Consommation qui s’envole : comment réagir à court terme ?

1. Réajuster sa mensualité 

Pour ne pas se retrouver dans la situation pénible d’une facture de régularisation exorbitante, on peut vérifier à intervalles réguliers dans l’année que la consommation en cours correspond à l’estimation initiale du fournisseur. 

 

Tous les fournisseurs d’énergie disposent d’un espace client ou d’une application mobile qui restitue la consommation réelle ainsi que le décalage éventuel avec les prévisions.

 

💡 Bon à savoir : Si on observe un écart important en sa faveur, on peut demander à son fournisseur de baisser sa mensualité, pour éviter de sortir inutilement de la trésorerie !

 

À l’inverse, dans le cas où les relevés mensuels réels indiquent que l’atterrissage à fin d’année risque d’être supérieur à l’estimation, et donc qu’une facture de solde importante est prévisible, on peut aussi ajuster à la hausse sa mensualité en cours d’année pour lisser son budget.

 

Exemple : Monsieur et Madame Durand ont un contrat de gaz naturel pour leur logement, et leur fournisseur a estimé lors de leur emménagement une consommation annuelle d’environ 10 MWh. Ils versent donc une mensualité de 150 €. 
→ Ils se rendent compte au bout de 6 mois que la trajectoire s’oriente vers une consommation annuelle autour de 14 MWh. 
→ Ils n’ont pas envie de faire face à une régularisation trop importante et rehaussent donc leur mensualité à 190 € pour les 5 mois restants.


La bonne nouvelle est que la plupart des fournisseurs d’énergie vous alertent en cours d’année si l’écart risque de s’envoler et vous proposent alors de revoir la mensualité.

 

2. Modérer ou réduire sa consommation 

Deuxième possibilité pour éviter une facture de solde qui grimpe : traquer les kWh inutilement consommés.

 

Pour cela, il faut retenir que les deux tiers de la facture finale concernent le chauffage ! Donc on concentre ses efforts sur ce poste de dépenses – les bons gestes qui concernent les autres postes (éclairage, électroménager, cuisson…) ayant un effet moins important sur le prix final.

 

Quelques pistes pour un chauffage sobre tout en gardant son confort : 

  • Installer un thermostat pour contrôler précisément la température
  • Le régler avec soin : 19° dans les pièces à vivre quand on est dans le logement, 17° la nuit et quand on est absent
  • Purger les radiateurs (enlever l’air qui s’y accumule) 
  • Aérer régulièrement pour chasser l’humidité

La rénovation pour une consommation d’énergie fiable et raisonnable

Au-delà de ces réactions à court terme qui permettent d’éviter le pire, la rénovation énergétique s’impose véritablement comme la solution la plus efficace à moyen et long terme. Elle permet de bénéficier de factures énergétiques modérées et prévisibles, tout en évitant des factures de régularisation inopinées.


En effet, les logements mal isolés ou ayant un appareil de chauffage ancien sont plus thermosensibles : c’est-à-dire que leur consommation varie plus fortement en fonction de la température extérieure.

 

En plus d’être plus élevée en général, leur consommation s'envole dès que le thermomètre descend. Elle est donc plus difficilement prévisible et donne lieu plus fréquemment à des factures de solde inattendues.


À l’inverse, un logement bien isolé, avec un mode de chauffage récent et un bon système de régulation (thermostat) permet d’avoir des dépenses d’énergie plus stables et durablement inférieures.

 

C’est encore plus vrai pour les logements qui sont chauffés à partir d’énergie renouvelable, puisque celle-ci est gratuite ! L’installation d’une pompe à chaleur par exemple est une bonne solution pour éviter un budget énergie qui dérape régulièrement.

 

📝 L’info en plus : Après les travaux, n’oubliez pas d’informer votre fournisseur d’énergie de vos modifications, notamment si vous changez de mode de chauffage ! Il pourra ajuster vos mensualités et vous éviter d’avancer inutilement de l’argent. 

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Depuis 12 ans dans le secteur de l'énergie, j'aime décrypter les actualités et rendre accessibles des sujets complexes pour donner aux consommateurs le pouvoir de bien choisir.