Rénovation énergétique : tout ce qui change pour vous au 1er janvier 2025

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Le début d’année rime souvent avec changements et 2025 ne fait pas exception. Certaines évolutions pourraient ainsi concerner directement votre maison, notamment pour la rénovation énergétique. Alors, qu’est-ce qui change au 1er janvier 2025 ? Faisons le point ensemble.

Interdiction de louer les logements classés G

Le 1er janvier 2025 est une date importante dans le calendrier de lutte contre les passoires thermiques : en effet, les logements ayant une étiquette G ne pourront plus être mis en location longue durée (nouveau bail, renouvellement de bail) ni être transformés en meublés de tourisme dans certaines zones urbaines.  

 

Avant la démission du gouvernement qui a mis en suspens les travaux parlementaires, l’Assemblée nationale travaillait sur une proposition de loi visant à assouplir cette interdiction en introduisant 3 exceptions :

  • Lorsque tous les travaux possibles ont été réalisés et n’ont pas permis d’améliorer l’étiquette énergie du logement 
  • Lorsque le locataire en place fait obstacle aux projets de rénovation de son bailleur
  • Lorsque le logement est situé dans une copropriété qui a voté des travaux de rénovation énergétique lors d’une assemblée générale pour sortir les logements du statut de passoire énergétique

Cette proposition de loi devrait être votée début 2025, et pourrait avoir un effet rétroactif au 1er janvier.


Face à cette interdiction de location, les propriétaires bailleurs bénéficient de nombreuses aides financières pour faciliter la réalisation des travaux et remettre sur le marché locatif des logements sains. En bonus, certaines aides sont d’ailleurs augmentées si les travaux permettent de faire sortir un logement du statut de passoire thermique.

 

Pour aller plus loin : Propriétaire d’un logement G, j’en fais quoi ?

DPE et audit énergétique encore renforcés dans leur rôle clé

🔎 Zoom : Le DPE (diagnostic de performance énergétique) note chaque logement entre A et G en fonction de leur consommation d’énergie. Quant à l’audit énergétique, il détaille l’état du logement et propose des scénarios de travaux de rénovation pour améliorer la performance énergétique.

 

Ces deux outils sont au cœur de la politique de rénovation de logements. En 2025, 3 évolutions continuent d’aller dans ce sens :

 

1. Les DPE réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021 inclus ne seront plus valables à partir du 1er janvier 2025. En effet, la nouvelle méthode entrée en vigueur le 1er juillet 2021 doit maintenant être effective pour attester d’une classe énergétique. Les DPE réalisés après juillet 2021 sont valables 10 ans.


2. Lors d’une vente immobilière, le vendeur aura désormais l’obligation de fournir un audit énergétique si son bien est classé E. Jusqu’à présent, seuls les logements classés G et F étaient soumis à cette obligation. Cet audit a pour vocation d’aider l’acheteur à se projeter dans un bien où les travaux sont particulièrement utiles (confort, factures d’énergie etc.).

 

Certains professionnels soulignent que la hausse de la demande pourrait faire augmenter le prix et les délais des audits énergétiques : il est utile d’anticiper l’obtention de ce document si vous avez l’intention de mettre en vente un bien immobilier classé E, F ou G !


3. La réalisation d’un « DPE collectif », c’est-à-dire portant sur la performance énergétique d’un immeuble dans son ensemble, devient obligatoire pour les copropriétés de 50 à 200 lots en 2025. Jusqu’à présent, seules les copropriétés ayant plus de 200 lots étaient concernées. Le DPE d’une copropriété est valable 10 ans.


Autre nouveauté pour les copropriétés : l’obligation pour celles de plus de 50 lots de mettre en place un projet de plan pluriannuel de travaux. Les copropriétés de plus de 200 lots y étaient soumises depuis le 1er janvier 2024. Ce plan pluriannuel de travaux comprend notamment la liste de travaux nécessaires à la réduction de la consommation énergétique avec un calendrier prévisionnel. 

MaPrimeRénov’ : les modalités enfin connues pour 2025 !

Bonne nouvelle : MaPrimeRénov’ reste au rendez-vous en 2025. C’est après tout le fer de lance de la politique de soutien à la rénovation énergétique, avec un budget global de 2,3 milliards d’euros.

 

Que ce soit pour isoler, changer vos fenêtres ou améliorer votre chauffage, les aides continuent donc de soutenir vos projets de rénovation. À noter : les changements introduits en mai 2024 ont été prolongés pour l’année 2025 !

  • Les mono-gestes de travaux (isolation, changement de fenêtres, système de chauffage, etc.) restent éligibles à MaPrimeRénov’.
  • Les maisons classées F ou G pourront toujours demander MaPrimeRénov’ par geste jusqu’au 31 décembre 2025
  • L’obligation de présenter un DPE pour faire une demande MaPrimeRénov’ est repoussée au 1er janvier 2026

     

En revanche, deux modifications sont apparues dans la version 2025 du dispositif d’aides : 

  • La baisse des aides pour le chauffage au bois, 
  • La baisse du pourcentage des travaux de rénovation globale pris en charge pour les ménages aux revenus supérieurs

 

👉 Retrouvez toutes les informations sur les nouveaux montants de la version 2025 de MaPrimeRénov' sur notre article dédié.

 

MaPrimeRénov’ continuera de porter cet objectif ambitieux : aider les Français à rénover leur logement, pour le rendre plus économe et confortable, grâce à un soutien financier significatif. 

Deux autres aides modifiées le 1er janvier

Élargissement de l’exonération de taxe foncière 

Autre bonne nouvelle pour les propriétaires qui entament des travaux de rénovation : les communes peuvent désormais élargir l’exonération de taxe foncière aux logements achevés depuis plus de 10 ans. Jusqu’ici seuls les logements achevés avant le 1er janvier 1989 y étaient éligibles. 

 

Cette exonération de taxe foncière est accordée pour les travaux de rénovation énergétique supérieurs à 10 000 € HT.


Clap de fin anticipé pour le Coup de pouce Thermostat connecté

L’aide bonus accordée à l'installation d'appareils de « Pilotage connecté du chauffage pièce par pièce » via les CEE devait prendre fin le 31 décembre 2024. 

 

Mais un arrêté publié le 21 novembre y a mis fin de manière anticipée : une décision justifiée par les suspicions de fraude sur l’installation de ces thermostats.

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Depuis 12 ans dans le secteur de l'énergie, j'aime décrypter les actualités et rendre accessibles des sujets complexes pour donner aux consommateurs le pouvoir de bien choisir.