Précarité énergétique : comment y remédier ?
Sommaire
La précarité énergétique concerne 3,2 millions de foyers, soit 10,8 % des ménages en France métropolitaine. Ces chiffres, communiqués par l’Observatoire National de la Précarité Énergétique en 2022, sont en baisse comparés aux années précédentes, car la réduction de la précarité énergétique est un enjeu majeur en France. Heureusement, il existe des solutions pour en sortir !
La précarité énergétique n'est pas une fatalité. Des aides sont disponibles pour réaliser des travaux chez vous !
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Comment définir la précarité énergétique ?
Une question de confort et d’économies
La définition légale de la précarité énergétique est donnée par la loi Grenelle 2 du 10 juillet 2010 : une personne est en situation de précarité énergétique dans son logement lorsqu'elle éprouve des difficultés à disposer d'une fourniture d'énergie nécessaire pour satisfaire ses besoins élémentaires, causées par l'inadaptation de ses ressources financières ou de ses conditions d'habitat.
Mis en place en 2011, l'Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) analyse et évalue ce phénomène. L'ONPE a défini un panier d'indicateurs pour mesurer et décrire la précarité énergétique :
- le taux d'effort énergétique (TEE) : un foyer très modeste qui consacre plus de 10 % de ses revenus à ses dépenses énergétiques est en situation de précarité énergétique ;
- l'indicateur bas revenus, dépenses élevées (BRDE) : pour être considéré en situation de précarité énergétique, les revenus doivent être faibles (inférieurs au seuil de pauvreté) et les dépenses en énergie doivent être élevées (en fonction de la taille du logement et/ou à la composition du foyer) ;
- le ressenti de l'inconfort : selon le baromètre annuel de l'ONPE.
En résumé, la notion de précarité énergétique représente la difficulté d'un ménage à subvenir à ses besoins élémentaires en matière d'énergie (chauffage, éclairage, eau chaude...) pour se sentir bien dans son logement.
On parle de précarité énergétique dès qu'un foyer engage plus de 10 % de ses revenus dans ses factures d'énergies, s'il fait partie des ménages les plus modestes.
De nombreuses aides pour vos travaux existent !
Prime Effy, TVA à taux réduit, MaPrimeRénov'... il existe forcément une aide pour vous aider à être mieux chez vous. Trouvez-la en répondant à quelques questions.
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Quelques chiffres sur la précarité énergétique en France
Voici les chiffres 2024 du Médiateur national de l'énergie, de l'Agence nationale de l'habitat (Anah) et du Ministère de la Transition écologique :
- 26 % des Français déclarent avoir souffert du froid pendant au moins 24h au cours de l'hiver 2022-2023 (42 % d'entre eux évoquent une raison financière) ;
- 55 % déclarent avoir souffert de la chaleur en été ;
- 79 % déclarent avoir limité le chauffage chez eux, afin de ne pas avoir à payer de factures trop élevées ;
- 10,8 % ont dépensé plus de 8 % de leurs revenus en énergie en 2022 (et font partie des foyers les plus modestes).
Vous vous reconnaissez dans les éléments qui définissent la précarité énergétique ? Vous n’êtes pas seul : vous faites partie des 3,2 millions de foyers touchés par ce phénomène dans le pays. Heureusement, des solutions existent pour y remédier !
Quelles sont les causes de la précarité énergétique ?
Les causes qui mènent à une situation de précarité énergétique sont plurielles :
- une mauvaise conception et/ou une mauvaise isolation des bâtiments contre le froid et la chaleur ;
- un équipement de chauffage mal adapté ou défectueux ;
- le prix des ressources énergétiques trop élevé pour les ménages modestes, notamment la hausse des prix de l'énergie chaque année ;
- des revenus insuffisants pour subvenir à ses besoins élémentaires en matière d'énergie.
🔎 À noter : les causes peuvent être mêlées. Un logement mal isolé nécessite beaucoup d'énergie pour assurer un certain confort thermique en hiver. Le prix de l'énergie étant de plus en plus élevé, il devient difficile, surtout pour un ménage modeste, de subvenir à ses besoins énergétiques.
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Qu'est-ce qu'une passoire thermique ?
Un logement est qualifié de passoire thermique lorsqu’il est très énergivore et qu'il ne retient pas la chaleur à l’intérieur (ou inversement, lorsqu'il laisse passer trop de chaleur ou de froid à l'intérieur). Le chauffage sort dehors en hiver et la chaleur entre en été... Évidemment, cela entraîne des surcoûts sur les factures d'énergie et un véritable inconfort.
D'où proviennent les déperditions thermiques d'une maison ?
Les passoires thermiques sont souvent d’anciens bâtiments construits avant 1975. En cause ? Les techniques d’isolation de l’époque n’étaient pas au point et les logements n'ont pas tous été rénovés depuis.
Les premières règles sur l’isolation datent du milieu des années 70. C’est en 1978 que la première loi sur les économies d’énergie a officialisé les règles dans le secteur du bâtiment.
🔎 À noter : aujourd'hui, les passoires thermiques sont définies par le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique). Elles correspondent aux logements classés F ou G au DPE. Au 1ᵉʳ janvier 2025, les logements classés G ne pourront plus être loués. En 2028, ce sera au tour des logements en DPE F, puis des DPE E en 2034.
Comment mesurer la précarité énergétique ?
Les trois indicateurs de l'ONPE (taux d'effort énergétique, bas revenus et dépenses élevées, ressenti de l'inconfort) permettent de définir la précarité énergétique.
Ainsi, si vous dépensez plus de 10 % de vos revenus annuels en énergie et que vous faites partie des trois premiers déciles de revenus (les revenus les plus modestes, soit les 30 % des Français les plus pauvres), vous êtes en situation de précarité énergétique.
Vous pouvez aussi réaliser un DPE (diagnostic de performance énergétique) ou un audit énergétique. En obtenant une note entre A et G, vous serez fixé sur les performances énergétiques de votre habitation (consommation d'énergie et émissions de gaz à effet de serre).
💡 Notre conseil : faites appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) pour réaliser votre DPE. C'est le professionnel le plus qualifié pour vous recommander les travaux prioritaires et vous expliquer l'intérêt d'une rénovation énergétique.
🎬 DPE : quand le faire ? À qui s’adresser ? Combien ça coûte ? Réponses en images.
Comment lutter contre la précarité énergétique ?
La rénovation énergétique de votre logement
Heureusement, la précarité énergétique n’est pas une fatalité ! Pour y remédier, la meilleure solution consiste à prendre le problème à la source en rénovant votre habitation.
Se lancer dans des travaux de rénovation énergétique peut paraître long et complexe. Mais vous n’êtes pas seul : nous vous accompagnons dans votre projet, de A à Z, et vous proposons des aides intéressantes pour un reste à charge minimal !
En plus des travaux de rénovation énergétique, d'autres solutions permettent de réduire vos factures d'énergie. Vous pouvez changer de fournisseur d'énergie et adapter votre contrat à votre consommation, ou faire des écogestes qui allègent vos factures !
Quels travaux pour sortir d'une situation de précarité énergétique ?
Par exemple, les travaux suivants permettront d'améliorer les performances énergétiques de votre logement afin d'augmenter votre confort thermique et de réduire durablement vos dépenses :
- l'isolation thermique : toiture, combles, murs, sols, fenêtres… Les pertes de chaleur peuvent provenir de plusieurs zones qu'il est essentiel d'éliminer ;
- le changement du système de chauffage : en remplaçant un vieil appareil énergivore par une solution performante tels que la pompe à chaleur (PAC) ou la chaudière et le poêle à bois, vous réduirez vos factures de chauffage ;
- la mise en place d'une VMC performante : pour chasser l'humidité, comme un système double-flux ;
- la pose de panneaux solaires : pour produire votre propre électricité et réduire l'approvisionnement auprès de votre fournisseur afin d'économiser à long terme.
Les aides pour sortir de la précarité énergétique
Cela semble contradictoire : comment entreprendre des travaux de rénovation énergétique dans son logement lorsque l'on fait partie des foyers les plus modestes et qu'il est déjà difficile de payer ses factures ?
En réalité, il faut penser différemment : les ménages modestes ou très modestes ont tout intérêt à se lancer dans la rénovation énergétique, car le montant des aides de l'État sont plus élevés lorsque les revenus sont faibles !
Les aides financières ont été pensées pour les ménages modestes qui vivent dans des passoires thermiques ou qui sont en situation de précarité énergétique.
Voici une liste des aides disponibles pour vos travaux de rénovation, comme le changement d'un système de chauffage ou l'amélioration de l'isolation :
- MaPrimeRénov' : couvre jusqu'à 90 % de vos travaux en fonction de vos revenus et des gestes à réaliser (en passant par un artisan RGE) ;
- la Prime Effy : jusqu'à 5 560€ selon les conditions de revenus et les travaux prévus (en faisant appel à un professionnel RGE) ;
- l'Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : un prêt sans intérêts d'un montant maximal de 50 000 € remboursable sur 20 ans ;
- le prêt avance mutation : avec la version à taux zéro, vous pouvez demander un prêt hypothécaire sans intérêts dans une banque partenaire (sur conditions de ressources pour la version à taux zéro) pour concrétiser vos travaux ;
- la TVA à 5,5 % : disponible pour la plupart des travaux qui permettent de diminuer la consommation d'énergie d'un bâtiment (il existe aussi un taux de TVA intermédiaire à 10 %).
Vous pouvez également utiliser le chèque énergie pour payer vos factures énergétiques ou une partie de vos travaux de rénovation énergétique.
Découvrez le montant de vos aides pour des travaux qui vous permettent de sortir de la précarité énergétique !
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Quelques travaux éligibles à la Prime Effy
Découvrez une partie des travaux permettant d'obtenir la Prime Effy
Isolation des combles
Jusqu'à
30%
d'économies d'énergie
Isolation des combles
jusqu'à 10 €/m²
de prime Effy
pour les combles perdus ou aménagés.
Isolation des murs
Jusqu'à
25%
d'économies d'énergie
Isolation des murs
jusqu'à 10 €/m²
de prime Effy
pour les combles perdus ou aménagés.
Pompe à Chaleur
Jusqu'à
60%
d'économies d'énergie
Pompe à chaleur
jusqu'à 10 €/m²
de prime Effy
pour les combles perdus ou aménagés.
Vous souhaitez faire des travaux ?
