Le label bas carbone étendu à la rénovation
Favoriser le financement de projets permettant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est l’objectif du label bas carbone. Le ministère de la Transition écologique étend ce label à plusieurs secteurs, dont la rénovation. La méthode du CSTB a été publiée ce jeudi 26 août 2021.
Le label bas carbone a été créé en 2018 par le ministère de la Transition écologique avec pour objectif de permettre aux entreprises, aux collectivités ou aux acteurs publics de financer des projets locaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Jusqu’à présent, ce dispositif ne concernait que les domaines de l’agriculture et de la forêt.
Depuis sa création, le label bas carbone a permis d’éviter le rejet de plus de 300 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère.
À partir de 2024, le ministère souhaite financer des projets à hauteur de 60 millions d’euros par an. Pour cela, il ouvre ce label “à un maximum de domaines d’applications” parmi lesquels la rénovation. Le label s’appuie ainsi sur une méthode publiée ce jeudi 26 août par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB).
Que propose la méthode du CSTB ?
Dans le secteur du bâtiment, le ministère s’est appuyé sur le CSTB qui vient de publier une méthode. Elle concerne :
- les projets de rénovation énergétique qui atteignent au moins le niveau BBC rénovation, et qui utilisent des matériaux issus du réemploi ;
- aux opérations de rénovation utilisant des matériaux issus du réemploi.
En privilégiant des matériaux issus du réemploi, avec un faible impact carbone ou biosourcés, cette méthode permet de “valoriser les émissions de CO2 évitées à la fin d’un chantier” indique le ministère.
Le CSTB accompagne sa méthode d’une grille d’analyse présentant des co-bénéfices. Le recours à une entreprise locale, l’installation d’une toiture végétalisée, et l’amélioration de l’isolation acoustique et de l’accessibilité d’un bâtiment sont autant de critères permettant de réduire l’impact environnemental d’un chantier de rénovation.
👉 Pour évaluer la quantité d’émissions évitées de dioxyde de carbone, le CSTB conseille de faire réaliser un audit énergétique dans les 6 mois suivant la fin des travaux. Mais cette période peut s’étendre jusqu’à 5 ans, durée de validité des projets.
L’Etat en quête de financements
Pour atteindre ces nouveaux objectifs, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, souhaite rencontrer plusieurs entreprises prêtes à s’engager pour créer un fonds d’amorçage de 30 millions d’euros environ, qui “permettrait le financement de plusieurs projets sur le plan national”. En plus de contribuer à l’effort public en matière d’environnement, les entreprises participantes peuvent ainsi compenser les émissions de carbone liées à leur activité, et donc réduire leur empreinte carbone.