Conditions de logement 2020 : des rénovations énergétiques plus que jamais nécessaires

Les services du Ministère de la Transition écologique ont publié en fin d'année les résultats de l’enquête logement 2020 qui met en exergue la satisfaction des ménages eu égard aux conditions de vie dans leur logement. Si les résultats de cette enquête en date de 2020 sont positifs par rapport à celle réalisée précédemment en 2013, il n’en demeure pas moins que les défauts de confort, notamment du fait de la performance énergétique du logement, perdurent.

Des améliorations perceptibles mais une proportion de défauts encore très importante

Principal chiffre clef des résultats de cette enquête : 4 français sur 5 estiment leurs conditions de logement satisfaisantes ou très satisfaisantes. Autre constat positif, la part des résidences principales présentant des défauts graves diminue de 3,4 points. Selon les auteurs de l’étude ce résultat prolonge « une tendance de long terme ».

 

Cependant, le niveau de logements présentant encore des défauts gravent demeure très important puisqu’ « un tiers des ménages occupent un logement présentant un ou plusieurs défauts graves de confort ». Les ménages les plus affectés par les problèmes de confort sont les locataires dont la proportion est de 44,9% contre 23,5% des propriétaires occupants.

Des problèmes thermiques comme principaux défauts révélés par les ménages

Parmi les principaux défauts identifiés par les occupants des logements concernés, on retrouve les logements dont les fenêtres laissent anormalement passer l’air, ceux qui ont un problème d’isolation du toit ou des murs, ceux dont les murs ont un problème d’humidité, le manque d’aération et les logements difficiles à chauffer.

 

Bien que ces items soient globalement tous en légère baisse chez les propriétaires occupants comme chez les locataires, ces derniers font davantage état de ces problèmes qui nuisent à la performance énergétique de leur logement. Ainsi, 21,8 % des locataires du parc privé font état d’un problème d’isolation du toit ou des murs, et 21,2% mettent en exergue des logements trop difficiles à chauffer.

Quelles conclusions en tirer ?

Si cette enquête de 2020 et ne s'inscrit pas dans la temporalité actuelle d’explosion des prix de l’énergie et des 1,5 millions de logements rénovés entretemps via MaPrimeRénov’ depuis novembre 2020[1], elle permet de tirer quelques conclusions.

 

Premier enseignement : le fait que, depuis la création de cette enquête, les locataires font davantage état que les propriétaires occupants des défauts qui affectent la consommation énergétique de leur logement. Ce résultat continu renforce la justification de l’interdiction de location des passoires thermiques. En effet, si l’on se fie aux résultats de l’enquête, le parc locatif demeure prioritaire concernant l’isolation thermique et le chauffage des logements.

 

Second enseignement : la proportion des défauts mis en exergue tend à s’accroître avec la date de construction du logement. Cela est cohérent avec l’étude du Ministère de la Transition écologique sur la performance énergétique du parc de logement au 1er janvier 2022.

 

Dernier enseignement : bien que cette étude ne s’inscrive pas dans le contexte actuel, les travaux de rénovation demeurent toujours cruciaux dans les solutions d’amélioration du confort dans le logement. Il est donc essentiel que les aides aux rénovations énergétiques permettent de rectifier rapidement les différents défauts majeurs des logements, notamment leur isolation thermique.