Consommation d'énergie des logements : la rénovation énergétique porte ses fruits !

Le Ministère de la transition énergétique a présenté cette semaine son bilan énergétique pour 2021. L'occasion de faire un point sur nos consommations d'énergie et graver dans le marbre les bénéfices de la rénovation énergétique des logements.

Bonne nouvelle pour le climat, la consommation d'énergie dans le résidentiel diminue. Comment expliquer cette baisse ? D'après l'étude, le secteur résidentiel fait l'objet d'une amélioration tendancielle de sa performance énergétique, liée à la rénovation énergétique.

Cela n'a rien d'une coïncidence, l'année 2021 a connu la montée en puissance du dispositif gouvernemental MaPrimeRénov' avec plus de 650 000 chantiers engagés dont une grande partie portant sur le chauffage et l'eau chaude sanitaire (85%). Ainsi, depuis 2012, la consommation moyenne des résidences principales françaises a diminué de près 11% !

Si le secteur résidentiel fait office de bon élève ce n'est pas le cas pour le reste... En effet, au global, la consommation d'énergie en France retrouve son niveau d'avant-crise en rebondissant de près de 9%, dans un contexte de forte croissance du PIB.

Si la dynamique dans le résidentiel est à saluer, le défi est encore d'ampleur et les actions à mener ne manquent pas, particulièrement pour diminuer nos consommations d'énergies fossiles.

A date, 50% des logements français utilisent encore des énergies fossiles pour chauffer leur habitation, soit une dépense annuelle cumulée de 16,5 milliards d'euros. Du côté du fioul, la réglementation a joué un impact majeur. L'installation d'une chaudière fioul n'étant aujourd'hui plus possible, la fin de ce type de système de chauffage est bien amorcée. Depuis 2016, le nombre de résidences principales chauffés au fioul n'a cessé de diminuer passant de 12,5% à moins de 10% aujourd'hui. Du côté du gaz, les choses sont différentes. Les chaudières gaz font de la résistance ! Depuis 2016, la part de logement équipé n'a fait qu'augmenter et représente aujourd'hui plus de 40% des logements en France. Est-ce à dire que le gaz a de beaux jours devant lui ? Rien n'est moins sûr. Il est toujours possible pour les propriétaires de logement d'investir dans des chaudières très performantes qui permettront de générer des économies substantielles, aussi bien en termes d'énergie que de Co2. Mais, attention, au regard de nos impératifs climatiques, du prix des énergies et des technologies sur le marché, il est difficile de prévoir ce qu'il adviendra du gaz dans les prochaines années.


En tout état de cause, la dynamique de la rénovation énergétique est là. Le potentiel de gisement de marché est aujourd'hui bien quantifié. Il ne reste qu'à accélérer le mouvement pour tenir nos engagements internationaux.