Chauffage au bois : les réponses à toutes vos questions

Le chauffage au bois regroupe plusieurs types d’appareils modernes :

• L’insert ou foyer fermé : l’insert se place généralement dans une cheminée existante et améliore son efficacité
• Le poêle à bois : il permet une double diffusion de la chaleur, par convection et par rayonnement
• La chaudière à bois : elles sont idéales pour alimenter une installation de chauffage central et peuvent également produire de l’eau chaude sanitaire
• La cuisinière à bois : elle permet de cuisiner tout en chauffant le logement

Même si les poêles à granulés prennent actuellement de plus en plus de parts de marché, les bûches restent le combustible le plus vendu (89%). Les granulés représentent quant à eux 10% des ventes. Cela s’explique notamment par le coût plus bas à l’achat des poêles et chaudières à bûches et au prix des combustibles.

📍 Le chiffre clé : 42% des utilisateurs de chauffage au bois coupent leur bois eux-mêmes.

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Dans un contexte d’augmentations régulières des prix de l’électricité et du gaz, le bois reste une alternative intéressante, car il est toujours le combustible le moins cher. En 2023, l’Ademe estimait ainsi que :

• les bûches de bois revenaient à 0,044€ TTC par kWh
• les granulés en vrac à 0,094€ TTC/kWh
• le gaz se situait à 0,123€ TTC/kWh
• l’électricité à 0,228€ TTC/kWh

Le bois est plus économique car son exploitation est moins coûteuse que celle d’autres énergies. Il est également généralement produit en France, ce qui réduit les coûts de transport. Enfin, ses tarifs sont moins influencés par la crise énergétique actuelle, qui provoque une hausse globale des prix de l’énergie.

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Le chauffage au bois est un mode de chauffage écologique, car il utilise une source d’énergie renouvelable et naturelle. Le bois est issu de forêts gérées durablement : en France, les prélèvements de bois sont inférieurs à l’accroissement de la forêt. L’hexagone a d’ailleurs une des surfaces boisées les plus importantes d’Europe, avec 17 millions d’hectares. 

Plusieurs labels, tels que le PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) et le FSC (Forest Stewardship Council) attestent de cette gestion durable. 

Selon l’Ademe, 64% du bois utilisé provient de la forêt, 23% de l’entretien des vergers et haies, et 13% de la récupération. En effet, les déchets des scieries et de l’élagage sont récupérés pour fabriquer des granulés de bois.

Le chauffage au bois constitue aujourd’hui une part importante des émissions françaises de particules fines : les millions d’appareils concernés émettent plus de deux fois la quantité rejetée par les voitures françaises, selon les données du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique. Cela est principalement dû aux anciennes cheminées, encore trop nombreuses, et peu performantes.

Il est donc important de s’assurer que la combustion du bois se fait dans de bonnes conditions. Si ce n’est pas le cas, elle peut émettre des polluants qui dégradent la qualité de l’air extérieur. Pour cela, il est recommandé d’utiliser un poêle ou un foyer récent, et de remplacer son appareil s’il a plus de 10 ans. 

Les cheminées à insert ou les poêles sont plus respectueux de l’environnement que les cheminées ouvertes. Les appareils les performants peuvent ainsi émettre jusqu’à 10 fois moins de particules fines. 

En outre, utiliser un combustible sec est plus efficace : lorsqu’il est humide à plus de 25%, le bois sera moins performant et plus polluant. 

Les certifications NF et ENPlus classent les combustibles en fonction de leur qualité, et le label Flamme Verte certifie les appareils ayant un bon rendement et de faibles émissions de particules fines et de polluants. 

💡 Bon à savoir : Le rendement énergétique d’un appareil vous indique le rapport entre la quantité de bois consommée et de chaleur produite. Ce chiffre est exprimé en pourcentage. Plus il est élevé, plus l’appareil est efficace.

Le ramonage des conduits d’évacuation de son chauffage au bois est obligatoire une à deux fois par an, selon les réglementations locales. Cela permet de limiter la pollution rejetée, mais aussi les risques d’intoxications au monoxyde de carbone et de feu dans les conduits liés à l’accumulation de suie. 

Il est aussi obligatoire de faire venir un professionnel chaque année pour l’entretien de sa chaudière ou de son poêle. Cela permet de vérifier l’état des joints et du brûleur, pour que l’appareil reste performant et ne pollue pas plus.

Vous pouvez faire appel à un professionnel pour la maintenance de votre équipement. Il est également conseillé d’entretenir soi-même son appareil régulièrement, en vidant le bac à cendres chaque semaine, ou en nettoyant la grille de combustion.

Si vous avez envie de sauter le pas et de vous équiper en chauffage au bois, plusieurs aides existent. 

• Vous pouvez bénéficier du « Coup de pouce chauffage » avec votre prime Effy, si vous remplacez une chaudière au gaz, fioul ou charbon. Cette aide est cumulable avec MaPrimeRénov’.
• La TVA réduite à 5,5% s’applique sur tous les appareils de chauffage au bois.
• Dans le cadre du parcours MaPrimeRénov’ Décarbonation, l’installation d’un nouveau système de chauffage à énergie renouvelable est aidée.

Cependant, à partir du 1er avril 2024, les montants de MaPrimeRénov’ pour le chauffage au bois vont diminuer de 30%. Cela représente entre 300 et 1000€ en moins, selon les revenus du ménage et le prix de l’appareil. Cette décision du gouvernement est motivée par une volonté d’encourager les pompes à chaleur. 

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