Émissions de gaz à effet de serre : forte baisse dans le résidentiel

C’est une petite victoire pour la France. Les émissions de gaz à effet de serre ont enregistré une baisse de 2,5% en 2022 par rapport à 2021, tous secteurs confondus. Ce sont les derniers chiffres officiels publiés par le Citepa le lundi 3 avril. Zoom sur les résultats du secteur résidentiel-tertiaire.

-15% dans le résidentiel et le tertiaire

Le Citepa vient de publier son baromètre des émissions mensuelles de gaz à effet de serre en France en 2022. Si tous n’affichent pas les mêmes niveaux de réduction, le secteur résidentiel-tertiaire enregistre une forte de baisse : -15% en moyenne sur l’année par rapport à 2021. Cela représente un total de 11 Mt CO2e évités, avec des baisses plus importantes sur les mois d’avril, mai, et d’octobre, novembre.

Comment expliquer cette réduction des émissions ? Trois éléments importants entrent en jeu dans le secteur résidentiel-tertiaire : 
 

• une crise énergétique avec des hausses de prix importantes pour le gaz et le pétrole qui a entraîné une réduction importante de la consommation d’énergies fossiles
• un appel massif à la sobriété énergétique à la maison auprès des ménages 
• un hiver 2022 particulièrement doux
   

Une baisse suffisante ?

Les chiffres semblent encourageants, mais la tendance doit s’accentuer encore si le pays souhaite atteindre les objectifs fixés par le paquet “Fit for 55” au niveau européen : -55% d’émissions nettes d’ici 2030 par rapport à 1990. Si le niveau d’émissions dans le résidentiel-tertiaire a atteint son niveau le plus bas depuis 1990, il faut veiller à maintenir cette dynamique dans les années qui viennent.

👉 À savoir
Le Citepa est une association et un opérateur d’Etat pour le compte du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire. Chaque année, le baromètre des émissions mensuelles de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques permet de suivre les émissions tout au long de l’année et de les comparer avec les mois de l’année précédente. Si le baromètre est un bon indicateur, il faut garder en tête que les estimations sont provisoires et seront consolidées par l’inventaire national annuel.