Mon Accompagnateur Rénov’ : 600 structures agréées en juin 2024 ?
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Le gouvernement veut accélérer le développement du dispositif Mon Accompagnateur Rénov’, obligatoire pour les rénovations globales depuis le début d’année. Mais après quelques mois, quel est l’état des lieux pour la disponibilité de ce nouvel interlocuteur ? Effy fait le point.
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🔎 Mon Accompagnateur Rénov’, qu’est-ce que c’est ?
À travers ce programme destiné à rendre les travaux de rénovation énergétique plus accessibles, efficaces et adaptés, des structures publiques ou privées agréées – les “Accompagnateurs Rénov’” – proposent un accompagnement aux ménages sur les aspects techniques, administratifs et financiers des projets de rénovation.
Ainsi, Mon Accompagnateur Rénov’ est là pour réaliser un audit énergétique du logement, élaborer un projet de travaux, sélectionner les devis, définir un plan de financement et monter les dossiers de demandes d’aides, suivre le bon déroulement du chantier et faire une visite d’inspection post-chantier.
Des mesures pour accélérer
Le recours à Mon Accompagnateur Rénov’ est devenu obligatoire depuis le 1er janvier 2024 pour bénéficier de MaPrimeRénov’ Rénovation d’Ampleur, lorsque l’on souhaite réaliser un bouquet de travaux dans son logement.
Début mars, le gouvernement a annoncé des mesures de simplification de MaPrimeRénov’ en réponse aux inquiétudes des professionnels du bâtiment et pour relancer les demandes d’aides en berne. Si l’accompagnement de Mon Accompagnateur Rénov’ reste obligatoire pour les rénovations globales, l’instruction des dossiers d’agréments a été accélérée pour que les ménages puissent plus facilement accéder à leurs services.
Le gouvernement s’est ainsi fixé pour objectif d’avoir 600 structures agréées Mon Accompagnateur Rénov’ d’ici juin 2024, avec une répartition plus équilibrée sur le territoire national.
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Une répartition inégale en France
Actuellement, France Rénov recense en effet 439 structures agréées Mon Accompagnateur Rénov’. Fin janvier, elles n’étaient que 300, ce qui correspondait à 2300 accompagnateurs sur le terrain.
Cette augmentation rapide de près de 50% est prometteuse pour réussir à atteindre les objectifs du gouvernement, à la fois sur le nombre de structures Mon Accompagnateur Rénov’ mais aussi les 140 000 à 150 000 rénovations d’ampleur à réaliser en 2024.
Cependant, la répartition géographique de ces structures est plutôt disparate, avec certains départements recensant moins d’une dizaine d’organismes agréés. Au niveau des départements, la Seine-et-Marne est la mieux dotée avec 33 structures Mon Accompagnateur Rénov’, suivi par la Haute-Garonne et l’Essone qui en ont 27.
En bas du classement, on trouve les Hautes-Alpes, la Manche, l’Orne et la Sarthe, qui n’ont que 7 structures.
Plus globalement, les régions avec le plus d’accompagnateurs sont l’Auvergne-Rhône-Alpes, l’Île-de-France et l’Occitanie. Néanmoins, cette répartition se calque sur celle des passoires thermiques.
💡 Bon à savoir :
L’agrément que les structures obtiennent est au niveau national. Elles peuvent ensuite avoir plusieurs antennes locales.
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Un coût moyen au-delà du montant des aides
Depuis le 1er septembre 2023, certaines structures privées peuvent solliciter un agrément Mon Accompagnateur Rénov’. Ainsi, si les opérateurs de l’Anah représentent logiquement la plus grande part d’accompagnateurs (37%), les cabinets d’audit énergétique les suivent de près (36%) et les architectes sont également de plus en plus présents sur le sujet (15%).
Cet accompagnement a un coût pour les ménages : entre 1800 et 3500€ selon les chiffres constatés par Effy auprès d’une vingtaine d’acteurs. Il est cependant possible de bénéficier d’une aide, qui couvre entre 20 et 100% de la prestation, dans la limite de 2000€. Elle dépend des revenus et est versée une fois les travaux réalisés.