Passer de G à D : quels travaux pour améliorer son DPE ?
Sommaire
Le DPE est l’indicateur-clé pour rendre compte de la performance énergétique d’un logement. En 2024, son rôle a été renforcé sur le marché de l’immobilier, avec notamment l’interdiction à venir de location des passoires thermiques au 1er janvier 2025. Alors, pour gagner des classes de DPE, quels sont les travaux prioritaires ? Quels équipements pour sortir mon logement du statut de passoire thermique ? Le bilan par Effy.
Le DPE plus que jamais sur le devant de la scène pour classer bons et mauvais élèves
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) attribue une note entre A et G à chaque logement, pour situer ses consommations énergétiques et ses émissions de gaz à effet de serre.
Cet outil prend de l’importance : le prix de vente des maisons est désormais de plus en plus sensible à la note énergétique, qui figure obligatoirement dans les annonces immobilières. La loi oblige d'ailleurs les propriétaires d’un logement classé G ou F à réaliser un audit énergétique pour vendre leur bien.
En effet, cette note donne une idée du confort ressenti à l’intérieur du logement, qui se dégrade en dessous de E (courants d’air, humidité, difficulté à se protéger du froid en hiver et de la chaleur l’été..), mais aussi du budget énergétique à prévoir.
📝 À noter : Au 1er janvier 2025, les logements classés G seront interdits à la location. Soit près de 1,9 million de résidences principales qui devraient progressivement sortir du marché de la location.
Bref, toute l’actualité réglementaire, ainsi que le contexte de prix de l’énergie élevés, poussent les propriétaires de logements mal notés à se poser la question des travaux pour améliorer leur DPE.
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Quels travaux pour gagner 3 ou 4 classes énergétiques de DPE ?
Si votre logement pâtit d’une note G, il n’y a pas à tergiverser : seul un bouquet de travaux coordonnés (à la fois le mode de chauffage, l’isolation et la ventilation) lui permettra de sortir de son statut de passoire thermique et de bénéficier d’un confort acceptable. Une rénovation dite globale traite plusieurs postes de travaux et permet donc de gagner 3 ou 4 classes au sens du DPE.
Dans le cadre de MaPrimeRénov’ Parcours Accompagné, la principale aide publique, un audit énergétique préalable détermine les travaux à réaliser et annonce le gain de classes énergétiques attendu en fonction des choix d’équipements.
Le montant des travaux est très variable en fonction de l’état initial du logement. Le montant de MaPrimeRénov’ est un pourcentage des dépenses engagées dans la limite de ces plafonds :
- pour un gain de 3 classes : 55 000€ HT
- pour un gain de 4 classes : 70 000€ HT
Le pourcentage va de 35% à 80% selon la catégorie de revenus des demandeurs, et est majoré de 10% si le logement avait une note initiale de G ou F, c'est-à-dire que les travaux permettent la sortie de l’état de passoire énergétique.
Quels travaux pour gagner 2 classes énergétiques de DPE ?
Vous n’avez pas envie de vous lancer dans des travaux d’ampleur, mais vous souhaitez tout de même que votre logement gagne deux classes énergétiques ? Voici quelques combinaisons de travaux qui vous permettront d’y arriver.
Si votre logement est chauffé par une chaudière gaz ou fioul
Le changement du mode de chauffage est une piste privilégiée pour gagner deux classes énergétiques, avec des travaux un peu coûteux mais courts.
Remplacer la chaudière par une pompe à chaleur air-eau permet ainsi de gagner directement deux classes énergétiques dans une maison d’environ 100m2.
L'investissement à prévoir ? Environ 10 000€. Les aides financières MaPrimeRénov et Prime Effy permettent en outre, selon les catégories de revenus, de faire baisser le reste à charge : 4 000 à 8 000€. Et dès la première année, la baisse d’environ moitié des factures de chauffage assure la rentabilité en quelques années de cet équipement.
Si votre logement est chauffé à l’électricité
Dans ce cas, il faudra probablement combiner deux types de travaux pour gagner deux classes énergétiques.
Le choix gagnant ? Remplacer les anciens convecteurs par une pompe à chaleur air-air et des unités finales (ventilo-convecteurs) performants. Il faut dès lors prévoir un budget travaux de 7 000 à 9 000€ et on peut compter sur 2 000 à 4 000€ d’aides (MaPrimeRénov’, CEE…) selon sa situation fiscale.
Quels travaux pour gagner une classe énergétique de DPE ?
Vous êtes résolu à améliorer le DPE de votre logement, dans l’optique d’une vente immobilière ou d’une mise en location ? Ou bien vous voulez simplement faire monter votre confort et baisser votre facture d’énergie, sans vous lancer dans un grand chantier ?
Bonne nouvelle, il existe plusieurs solutions pour faire gagner une classe énergétique à votre maison ou votre appartement.
1. Changer son équipement de production d’eau chaude
Les vieux chauffe-eau électriques pénalisent fortement le verdict du DPE. C’est d’ailleurs ce constat qui a poussé le gouvernement à revoir le mode de calcul du DPE pour les petites surfaces en février 2024, car elles étaient systématiquement perdantes.
En remplaçant un ancien modèle par un chauffe-eau thermodynamique, on peut gagner 8 à 10% sur sa consommation électrique, et donc passer à la note supérieure.
Le budget à prévoir est d’environ 1500€. Le montant de MaPrimeRénov’ est compris entre 400 et 1200€, et dépend principalement des revenus du propriétaire demandeur.
2. Isoler ses combles perdus
Réaliser l’isolation des combles est un chantier prioritaire s’il n’est pas encore fait dans votre maison, puisqu’il n’est ni très long ni très coûteux par rapport aux gains attendus.
Le coût à prévoir dépend du matériau choisi, de la technique de pose et de l’entreprise sélectionnée. On peut néanmoins citer la fourchette de 20 à 70 € / m². À noter que ces travaux sont éligibles à la Prime Effy.
Dès les travaux, on peut attendre un véritable gain sur le confort… et sur la facture de chauffage, de l’ordre de 20 à 30% !
3. Installer une VMC performante
La ventilation est un peu le parent pauvre des travaux de rénovation énergétique : on n’y pense pas forcément en priorité lorsqu’on veut améliorer la performance de son logement. Et pourtant, la ventilation a un rôle clé dans le confort au quotidien, dans la préservation de la qualité du logement… et dans l’efficacité énergétique d’où sa place dans la détermination du DPE.
Généralisée dans les années 1980, notamment pour accompagner l’amélioration de l’isolation des logements, la VMC (ventilation mécanique contrôlée) est souvent absente des bâtiments construits avant cette période. Pourtant, l’installation d’une VMC a une influence directe sur la qualité de l’air et sur les économies d’énergie.
Il faut tout de même prévoir un investissement d’environ 4 000 à 6 500€. Les aides varient fortement selon que ces travaux sont réalisés seuls ou dans le cadre d’une rénovation globale.
⚠️ Un DPE au plus juste
Le diagnostic réalisé par un professionnel s’appuie sur les mesures et constatations effectuées directement dans le logement, mais vous pouvez aussi apporter des informations complémentaires sur des améliorations non visibles qui ont été faites dans le logement. En rassemblant les pièces justificatives (factures, garantie etc.) des matériaux et équipements installés, vous éviterez que le diagnostiqueur ne remplisse avec des valeurs par défaut , défavorables à votre logement si celui-ci a bénéficié de petits investissements au cours du temps.
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