Passoire thermique : quel est le profil des logements classés F et G en France ?
Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemblait une passoire thermique ? Année de construction, situation géographique, superficie moyenne, type d’occupant… Nous avons dressé le portrait-robot de la passoire thermique en France.
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Les passoires thermiques sont dans le collimateur du Gouvernement. Alors que la loi Climat et Résilience prévoit d’interdire à la location les logements G en 2025 puis en 2028 pour les logements classés F, nous avons souhaité savoir quelle était la passoire thermique type française. Pour cela, nous nous sommes basés sur les données du rapport de l’Observatoire National de la Rénovation Energétique (ONRE) sur le parc des logements par classe de consommation énergétique au 1er janvier 2018(1).
16,7% : c’est le pourcentage de résidences principales classées F et G en France. Considérés comme une passoire thermique, ils représentent près de 4,8 millions d’habitations. L’étude révèle par ailleurs que les bâtiments classés D sont ceux qui arrivent en tête du parc des logements français. Ils représentent 34,2% des résidences principales, et sont suivis des logements classés E à 24,4%, et des résidences principales classées C à 18%.
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Une maison construite avant 1919
Selon cette étude, au 1er janvier 2018, 35% des passoires thermiques étaient des logements construits avant 1919. Suivent avec 26,4%, des habitations construites entre 1949 et 1974, et avec 19,8%, des logements construits entre 1919 et 1948.
Est-ce que la passoire thermique est une maison ou un appartement ? Selon le rapport, elle est une maison à 60%. Les appartements représentent quant à eux, 40% des résidences principales au 1er janvier 2018 classés F ou G en France.
La superficie moyenne des passoires thermiques françaises se situe entre 60 et 100 m² pour 43% d’entre elles. Les passoires thermiques situées entre 30 et 60 m² représentent 26,7%, et les habitations de plus de 100 m² complètent le podium avec 21,7%. Seuls 8,6% des passoires thermiques sont des logements d’une superficie inférieure à 30 m².
En revanche, si l’on change l’échelle de valeur, un tout autre classement se dévoile. Ainsi, 35,9% des logements d’une superficie inférieure à 30 m² sont classés F ou G. 21,6% des logements d’une superficie comprise entre 30 et 60 m² sont considérés comme une passoire, suivis de 15,1% des habitations comprises entre 60 et 100 m².
Dans quels départements de France sont-elles les plus nombreuses ?
Selon le rapport Fidéli 2018(2), 47% des résidences principales situées dans le Cantal sont des passoires thermiques. Le département est suivi de la Creuse, avec 44%, et de la Nièvre qui complète le podium avec 41%.
Les départements qui présentent le moins de passoires thermiques sont ex aequo les Pyrénées-Atlantiques, les Landes et la Gironde avec seulement 6%, suivi du Var et du Gard avec 7%.
Les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, la Haute-Garonne, les Pyrénées-Orientales et l’Hérault complètent ce classement avec 8% de logements classés F ou G.
Les propriétaires, occupants majoritaires de passoires thermiques
Mais qui occupe ces passoires thermiques ? Selon le rapport, 58% sont propriétaires de leur logement. Les locataires du parc privé représentent 35% des occupants, et les locataires du parc social, 7%.
L’étude révèle enfin une répartition assez équilibrée des occupants d’une passoire, quels que soient leurs revenus. Ainsi, 42% des passoires sont occupées par les ménages les plus modestes. 58% sont occupées par des ménages aux revenus intermédiaires et élevés.
En résumé, voici le portrait-robot de la passoire thermique en France
Grâce à l’ensemble de ces données, nous sommes en mesure de dresser un portrait-robot de la passoire thermique en France :
(1)Source : Rapport ONRE sur le parc de logements (2021), résidences principales au 1er janvier 2018
(2)Source : Fidéli 2018, base des DPE 2017 et 2018 de l’Ademe, modèle Enerter (année 2015)
📣 Pour améliorer la classe énergétique d’une passoire thermique, il est nécessaire de faire des travaux de rénovation énergétique. Isolation thermique, changement du système de chauffage, remplacement des fenêtres par du double vitrage sont autant de travaux à réaliser pour améliorer votre confort thermique. En plus, ces travaux sont éligibles à plusieurs subventions.
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