Rapport du Giec sur le réchauffement climatique : ce qu’il faut retenir
Lundi 28 février, les scientifiques du Giec ont publié le deuxième volet de leur rapport sur la situation climatique mondiale. Sans surprise, les observations sont loin d’être positives. Voici ce qu’il faut savoir.
Dans le premier volet de son sixième rapport consacré au climat publié en août 2021, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) détaillait la situation climatique de la planète. Un réchauffement climatique en accélération (+1,1 °C sur la dernière décennie), le niveau des mers en augmentation (+9 cm en 30 ans), un taux de CO2 dans l’atmosphère à son plus haut niveau depuis 2 millions d’années… La planète aurait presque atteint un point de non-retour.
Dans ce second volet, le Giec s’attache à montrer les effets du réchauffement climatique sur l’activité humaine, mais propose aussi un moyen de s’adapter à cette situation alarmante. Voici les grands enseignements partagés par les scientifiques.
Des risques en constante augmentation
La recrudescence de vagues de chaleur, d’inondation et de sécheresse ont de nombreuses répercussions. Le rapport du Giec rappelle que le réchauffement climatique est un problème actuel. Ses effets se font déjà ressentir sur la population, la biodiversité et les infrastructures : extinction d’espèces végétales, animales, de coraux, insécurité alimentaire et hydrique pour des millions d’Homme.
Si la barre des 1,5°C de réchauffement est atteinte, les dommages seront irréversibles.
Protéger la nature est indispensable
Par sa capacité à absorber et à stocker le carbone, la nature est un élément clé dans l’adaptation au changement climatique. À l’inverse, les scientifiques du Giec affirment que les tendances actuelles qui dégradent la nature (l’utilisation non durable des ressources naturelles, l’urbanisation croissante, les inégalités sociales…) sont particulièrement émettrices de gaz à effet de serre.
«Les écosystèmes en bonne santé sont plus résilients au changement climatique” explique Hans-Otto Pörtner, coprésident du Groupe de travail II du Giec.
Une adaptation rapide est plus que nécessaire
Selon le Giec, une adaptation immédiate est la seule solution pour éviter d’atteindre un point de non-retour. Comme solution, le rapport propose un “développement climatique résilient”. Cela passe par des politiques de protection de la biodiversité, ainsi qu’une politique drastique de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Dans un communiqué de presse du 1er mars, le gouvernement rappelle qu’il est important de continuer à réduire les émissions carbones et à adapter les territoires au changement climatique.
“D’une part, il est capital de poursuivre nos efforts d'atténuation des effets du changement climatique par la diminution de nos émissions de gaz à effet de serre, pour atteindre la neutralité carbone. D’autre part, il est essentiel de préparer nos sociétés aux impacts qui ne pourront être évités en renforçant notre stratégie d'adaptation, avec des politiques ambitieuses pour réduire les vulnérabilités et augmenter la résilience au changement climatique.” explique Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Lire aussi : Le premier volet du rapport du Giec sur le climat
Le sixième rapport du Giec, volet 2, c’est :
- 270 auteurs répartis sur 67 pays
- 675 auteurs collaborateurs
- + de 34 000 références citées
- 62 418 observations formulées par les experts et les gouvernements
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) est un organisme qui regroupe des chercheurs du monde entier. Tous les pays membres de l’ONU y sont conviés depuis sa création en 1988. Leurs travaux s’articulent autour d’un sujet : le réchauffement climatique, ses effets et des stratégies d’adaptation et d’atténuation. Le Giec a déjà publié 5 rapports et son sixième est en cours. Le troisième et dernier volet de ce sixième rapport sera dévoilé en avril 2022.