Le DPE comme révélateur des inégalités sociales ?

Une étude des Notaires de France met en lumière le rapport qui existe entre l’étiquette de performance énergétique d’un logement et la catégorie socio-professionnel de l’acheteur. Pas de surprise sur le résultat… ou presque !

Le DPE d’une maison lui attribue une classe, de A à G. Plus la lettre se rapproche de G, plus ce logement est énergivore. Les classes F et G sont qualifiées de “passoires thermiques”. Dans une précédente étude “Performance énergétique : la valeur verte des logements”, Notaires de France avait mis en valeur l’impact du DPE sur le prix de vente des biens immobiliers.

👉 Logiquement, en tant que critère de variation du prix d’un logement, l’étiquette énergétique influe aussi sur la catégorie socio-professionnel de l’acheteur.

Quelles sont les catégories socio-professionnelles qui achètent des passoires énergétiques ?

En isolant chaque catégorie, l’étude de Notaire de France révèle que les professions intermédiaires, souvent appelées “classes moyennes”, sont les plus nombreuses (27 %) à acquérir des passoires thermiques… mais également des logements performants ! À l’inverse, les cadres supérieurs sont mieux représentés dans les achats de logements de classe A,B et C. 

De leur côté, les catégories dites “modestes” se retrouvent sous représentées dans ces classes énergétiques : les ouvriers entre 7 et 9 % et les employés entre 14 et 15 % des acquisitions de classes A, B et C. Il est tout de même intéressant de noter qu’il y a autant d’ouvriers que de cadres supérieurs représentés dans l’acquisition des passoires énergétiques (classes F et G).

Des aides financières pour se débarrasser des passoires thermiques

De manière générale, l’étude ne met pas en valeur de grandes surprises. Les ménages les plus modestes ont tendance à être les propriétaires des logements les plus énergivores. Heureusement, les ménages à revenus intermédiaires et modestes sont toujours les mieux récompensés par les aides à la rénovation énergétique. 

👉 La prime énergie et MaPrimeRénov’ sont d’excellents moyens de financer les travaux de rénovation énergétique et de sortir un logement des classes F ou G.