Pompes à chaleur : le vrai/faux de leur consommation électrique
Sommaire
Alors que la plupart des Français viennent de subir une importante hausse de leur tarif d’électricité, les questions autour de la consommation électrique des pompes à chaleur reviennent sur le devant de la scène : est-ce que ma consommation va augmenter si j’installe une pompe à chaleur ? Ma facture va-t-elle s’envoler si le froid s’installe ? Effy fait le point sur les idées reçues.
Quoi ? ma pompe à chaleur consomme de l’électricité ?
Hé oui, certes les pompes à chaleur puisent des calories contenues dans l’air ou dans le sol et les transforment en chaleur douillette pour votre intérieur, mais elles ont tout de même besoin d’un apport en électricité (nul n’est parfait !) pour faire fonctionner leur compresseur. Elles utilisent environ 70% d’énergie renouvelable et 30% d’électricité venant du réseau.
1/ Ma consommation électrique va bondir si j’installe une pompe à chaleur
Faux, mais...
La pompe à chaleur, quelle que soit la technologie utilisée, est un mode de chauffage particulièrement efficient : son coefficient de performance est autour de 4 à 5, ce qui veut dire que pour 1 kWh d’électricité consommée, elle produit 4 à 5 kWh de chaleur utile. Son rendement est donc bien meilleur que les autres types de chauffage : rendement de 1 pour le chauffage par radiateurs électriques, rendement de 1,15 pour une chaudière à gaz.
En revanche, si j’installe une pompe à chaleur à la place d’un mode de chauffage qui n’utilisait pas l’électricité (chaudière à charbon, à fioul, à gaz), ma facture d’électricité va inévitablement augmenter puisque je change de source d’énergie. Mais la facture globale d’énergie de mon logement va baisser puisque les dépenses d’autres combustibles (gaz, fioul…) vont être réduites à zéro.
👉 Calculer la consommation de sa pompe à chaleur : lire notre article dédié
2 / La consommation d’une pompe à chaleur monte en flèche quand les températures dégringolent
Faux (heureusement !)
Les pompes à chaleur gardent leur capacité de chauffage même si le temps est très froid.
Mais est-ce que ça change leur performance ?
On peut distinguer deux variantes :
- Le rendement des modèles géothermiques (qui puisent les calories dans le sol) ne varie pas en fonction de la météo extérieure car la température du sol est stable toute l’année.
- Le rendement des modèles air / air baisse quand le thermomètre descend en dessous de zéro degrés : cela engendre une consommation électrique accrue pendant cette période, tout en gardant un coefficient de performance bien supérieur aux autres modes de chauffage.
3 / La pompe à chaleur n’est plus intéressante économiquement depuis l’augmentation des tarifs d’électricité au 1er février
Faux (au contraire !)
Si vous avez une pompe à chaleur et que vous êtes aux Tarifs Réglementés, c’est un fait : vos factures d’électricité vont augmenter dans les prochains mois suite à la révision des tarifs réglementés d’environ +9% début février.
En revanche, la pompe à chaleur reste l’un des modes de chauffage les plus économiques, et garde un avantage financier déterminant puisque sa principale ressource – la chaleur naturellement contenue dans l’air ou le sol – est gratuite et inépuisable.
D’autant que les autres énergies ne sont pas épargnées par l’inflation…
4 / La pompe à chaleur, une bonne solution si ma maison est mal isolée
Faux
Il peut être tentant à première vue de faire l’impasse sur les travaux d’isolation de sa maison et d’installer un équipement aussi performant et économique qu’une pompe à chaleur.
Mais c’est un mauvais calcul pour plusieurs raisons :
- Le confort ne serait pas au rendez-vous. Malgré les très bonnes capacités de chauffage d’une pompe à chaleur, les sensation de froid et de courant d’air seront inévitables
- La consommation électrique de la pompe à chaleur serait supérieure à celle attendue. En effet, une maison mal isolée subit de fortes variations de température, ce qui oblige la pompe à chaleur à se mettre en marche fréquemment, et fait donc augmenter la consommation.
- Une maison mal isolée nécessiterait un dimensionnement supérieur de l’équipement donc un coût supérieur à l’achat.
- Enfin, en cas de grand froid, la pompe à chaleur pourrait être amenée à avoir recours à sa résistance de secours si le logement n’est pas bien isolé.
Donc, il faut faire les choses dans le bon ordre : l’isolation de sa maison – dans l’ordre toit, murs et fenêtres – puis l’installation d’une pompe à chaleur bien dimensionnée !
5 / Dois-je choisir entre pompe à chaleur et panneaux solaires ?
Non 🙂
Bonne nouvelle, il est possible de combiner les avantages de ces deux sources renouvelables pour encore plus d’impact sur la facture et sur l’environnement !
Avec des panneaux solaires, on peut fournir une bonne part de l’électricité nécessaire au fonctionnement de la pompe à chaleur (et du reste de la maison).
Dans le cadre d’un système solaire combiné, on va plus loin avec la pose de panneaux solaires thermiques. Cela permet d’optimiser l’apport de l’énergie solaire pour la production d’eau chaude et une partie du chauffage.
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