Un logement inadapté à la canicule pour 1/3 des Français
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OpinionWay a réalisé pour le groupe VELUX un sondage sur la manière dont les Français perçoivent leur logement et sur leur adaptation aux conditions climatiques inhabituelles. Confort thermique, luminosité, qualité de l’air : à l’occasion, Effy fait le point sur les attentes des Français vis-à -vis de leur habitation.
L’importance d’un logement sain pour la santé
L'écrasante majorité des personnes interrogées sont bien conscientes des risques que représente pour leur santé le fait de résider dans une habitation dégradée.
En effet, 90% d’entre elles peuvent citer des conséquences sur leur santé mentale ou physique découlant d’un logement malsain.
Parmi les risques évoqués, on retrouve notamment les problèmes qui découlent du froid et de l’humidité (difficultés respiratoires), ceux liés aux acariens (allergies), ou à la chaleur (déshydratation).
39% des personnes interrogées identifient également des risques sur la santé mentale (stress, dépression, etc.) en cas de résidence dans un logement insalubre.
La plupart des sondés mentionnent enfin aussi l’alimentation, le sommeil et l’activité sportive comme éléments plus prioritaires pour une bonne santé que leur habitat.
Un logement sain qui dépasse le seul confort thermique
Interrogés sur la notion “d’habitat sain”, les Français font ainsi émerger un trio de tête très clair de critères indispensables :
- Le confort thermique (hiver comme été), cité par 64% d’entre eux (et en particulier les plus âgés)
- La lumière naturelle, par 60%
- La qualité de l’air intérieur, par 57%
Si l’accès à un confort immédiat (température acceptable à l’intérieur quel que soit le temps extérieur) reste le premier élément cité, deux autres le talonnent donc et témoignent d’une aspiration à une qualité de vie plus complète.
C’est la part des Français qui estiment vivre dans un logement “pas du tout” ou “pas complètement” sain.
Sans surprise, c’est dans les catégories professionnelles les moins favorisées que ce sentiment est le plus fréquent (42%).
Des Français préoccupés par leur confort pendant les épisodes climatiques
Néanmoins, le sujet thermique reste la principale préoccupation des habitants.
des Français déclarent en effet que leur logement est inadapté pour faire face aux vagues de canicule.
Ce pourcentage d'inadaptation monte même à 40% chez les habitants de l’Île-de-France et de la région Provence Alpes Côte d’Azur.
Si le froid hivernal a longtemps été au centre des inquiétudes, la prise en compte de la chaleur prend désormais de plus en plus d’importance.
Comment adapter son logement aux chaleurs excessives ?
Chacun peut déjà identifier les fragilités spécifiques de son logement, à travers ces 4 objectifs :
- Favoriser la ventilation naturelle pour évacuer la chaleur stockée
- Modérer les sources de chaleur interne
- Faire baisser la température ressentie grâce aux brasseurs d’air
- Limiter les apports de chaleur par les murs et les ouvertures
On peut ensuite distinguer les leviers d’action à court terme, applicables dès maintenant dans la plupart des habitations, et les projets de rénovation énergétique, réalisables à moyen terme.
Retrouvez d'ailleurs notre récapitulatif en vidéo :
Aérer durant la nuit
A court terme, chacun peut augmenter le temps d’aération la nuit, si possible avec deux fenêtres ouvertes pour créer un courant d’air qui augmente la sensation de confort et qui accélère l’évacuation de la chaleur accumulée la journée.
Néanmoins, les nuisances (bruit, insécurité, moustiques etc.) nécessitent parfois de limiter le temps de ventilation ou de penser à des aménagements, par exemple des dispositifs anti-effraction, des stores pour préserver l’intimité ou encore des moustiquaires...
Limiter la production de chaleur
On peut aussi, et sans s’engager dans des travaux, limiter la production de chaleur à l’intérieur du logement par ces gestes :
- Réduire l’usage des appareils émettant de la chaleur (sèche linge, fer à repasser, sèche-cheveux, four etc.) et plus généralement les appareils électriques
- Dépoussiérer ses appareils électroménagers, les installer dans les espaces les plus ventilés
- Lors du renouvellement de ces appareils, choisir une étiquette énergétique performante
La circulation de l’eau chaude dans le logement est aussi un facteur aggravant la température excessive : dès lors, l’isolation thermique des réseaux d’eau chaude est une piste intéressante pour certains logements.
Utiliser des brasseurs d’air
Troisième levier d’action, l’installation d’appareils qui brassent l’air permet de mieux ventiler le logement, d’augmenter la fraicheur ressentie et donc également d’éviter de recourir à la climatisation, énergivore et coûteuse.
Ces ventilateurs, installés au plafond, sont particulièrement efficaces lorsqu'ils sont localisés dans les pièces les plus utilisées et qu’ils disposent de plusieurs vitesses de brassage.
Isoler les murs et fenêtres
Enfin, la dernière piste, qui concerne donc l’isolation des murs et des fenêtres, nécessite souvent des travaux ou au moins des aménagements. Mais c’est aussi la plus efficace !
On peut identifier 3 possibilités, cumulatives, pour limiter l’infiltration de la chaleur extérieure dans le logement :
- L’installation de protections solaires sur les vitres, qui filtrent les rayons solaires, ou tout simplement de volets ou de stores
- La rénovation des fenêtres et porte-fenêtres pour bénéficier d’un double ou triple vitrage et également de menuiseries performantes pour isoler les ouvertures
- L'isolation des murs et du toit, qu’elle se fasse par l’intérieur ou l’extérieur.
💡 Le saviez-vous ? Depuis 2024, MaPrimeRénov’ peut financer les travaux de rénovation qui permettent de lutter contre les chaleurs excessives. Ces travaux, dits “de confort d’été”, recouvrent l’installation des brasseurs d’air et de protections solaires, dans le cadre d’une rénovation globale (MaPrimeRénov’ Parcours Accompagné)
D’autres solutions pour améliorer le confort de son logement
Enfin, les sondés ont également été interrogés sur d'autres type de solutions innovantes pour un logement plus sain.
Dans l’ordre, les pistes plébiscitées étaient les suivantes :
- Le réglage automatique du chauffage (51%)
- La baisse automatique des volets en cas de fort ensoleillement (42%)
- Un système de détection des fuites d'eau (33%)
- Un capteur pour ouvrir les fenêtres quand l’intérieur est saturé en CO2 (26%)
Sondage réalisé par OpinionWay pour VELUX, auprès de 1100 personnes majeures résidant en France, début juin 2024