Comment connaître l’étiquette énergie de son logement ?
Sommaire
L'étiquette énergie d'un logement permet de déterminer en un coup d'oeil, les performances énergétiques du bâti. Pour la connaître, il est nécessaire de réaliser un Diagnostic de performance énergétique. Découvrez tout ce qu'il faut savoir pour la calculer, la lire et surtout, l'améliorer.
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Qu’est-ce que l’étiquette énergie d’un logement ?
L'étiquette énergie d'un logement correspond à sa classe énergétique obtenue lors de la réalisation d'un Diagnostic de performance énergétique (DPE). Elle permet de connaître la consommation d'énergie primaire d'un bien, c'est-à-dire, la quantité d'énergie qu'il consomme chaque année en kWh.
Cette étiquette énergie est lisible en un coup d'oeil puisqu'elle se compose d'une échelle de 7 niveaux, allant de la lettre A à la lettre G :
- la classe A et la classe B correspondent aux logements les plus économes en énergie, soit des bâtiments basse consommation ;
- la classe F et la classe G correspondent aux logements les plus énergivores, considérés comme des passoires thermiques.
💡 Qu’est-ce que l’étiquette GES d’un DPE ?
Le DPE renseigne deux types d'étiquettes : l'étiquette énergie et l'étiquette GES. Cette dernière permet de noter le logement sur ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Le GES s'exprime en kg eq CO2/m².an. Elle varie donc selon le poids d'équivalent CO2 émis chaque année par le logement. L'étiquette se matérialise sous la même forme que l'étiquette énergie : une échelle de 7 niveaux, allant de la lettre A à la lettre G.
Comment calculer l’étiquette énergie de son logement ?
Il existe deux méthodes pour calculer l'étiquette énergie de son logement.
Méthode n°1 : Le calcul sur factures
La méthode sur factures consiste à prendre en compte les factures d'énergie des 3 dernières années d'un logement. En comparant les dépenses énergétiques, le diagnostiqueur était en mesure de définir la classe énergie d'un logement.
👉 Cette méthode sur factures était appliquée pour les habitations construites avant 1948 ou chauffées collectivement. Pour diminuer le nombre de passoires thermiques, le Gouvernement a instauré une nouvelle méthode de calcul unique pour l'ensemble du parc immobilier : la méthode de calcul 3-CL.
Méthode n°2 : Le calcul 3-CL
Depuis la réforme du DPE en 2021, l'ensemble des diagnostics sont calculés selon la méthode 3-CL. Cette méthode consiste à se baser sur toutes les caractéristiques thermiques de l'habitation : sa localisation, la qualité de son isolation thermique, son système de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire, etc.
Pour déterminer ensuite la classe énergétique du bien, deux facteurs sont pris en compte :
- l'énergie primaire du logement ;
- ses émissions de gaz à effet de serre.
Ces double-seuils permettent de définir la classe énergétique du bien :
- Classe A : moins de 70 KWh/m² par an et de 6 kg CO2/m² par an ;
- Classe B : 71 à 110 KWh/m² par an et 7 à 11 kg CO2/m² par an ;
- Classe C : 111 à 180 KWh/m² par an et 12 à 30 kg CO2/m² par an ;
- Classe D : 181 à 250 KWh/m² par an et 31 à 50 kg CO2/m² par an ;
- Classe E : 251 à 330 KWh/m² par an et 51 à 70 kg CO2/m² par an ;
- Classe F : 331 à 420 KWh/m² par an et 71 à 100 kg CO2/m² par an ;
- Classe G : plus de 421 KWh/m² par an et de 101 kg CO2/m² par an.
💡 Quelle classe énergétique pour pouvoir louer ?
Pour inciter les propriétaires bailleurs à entreprendre des travaux de rénovation énergétique dans leur logement, la loi Climat et Résilience a instauré un calendrier d'interdiction de locations des logements les plus énergivores. Ainsi :
- depuis le 1er janvier 2023 : les logements G considérés comme "énergétiquement indécents" ne peuvent plus êtres proposés à la location ;
- à partir de 2025 : cette interdiction est étendue à l'ensemble des logements classés G ;
- à partir de 2028 : l'interdiction est étendue aux logements classés F ;
- à partir de 2034 : l'interdiction est étendue aux logements classés E.
Comment lire une étiquette énergie ?
Pour lire l'étiquette énergie d'une habitation, rien de plus simple. Cette dernière prend la forme d'une échelle allant de la lettre A à la lettre G. Ainsi :
- la lettre A correspond aux habitations qui consomment le moins d'énergie : ce sont des bâtiments basse consommation ;
- la lettre G correspond aux logements les plus énergivores, c'est-à-dire ceux qui consomment le plus.
💡 Quelle différence avec l'étiquette énergie des appareils électroménagers ?
Vous l'avez sûrement déjà remarqué : les appareils électroménagers comme les réfrigérateurs ou les lave-linges présentent des étiquettes énergie. Celle-ci permet de renseigner les consommateurs sur la consommation énergétique d'un appareil. Le principe est le même que pour l'étiquette énergie d'un logement : elle prend la forme d'une échelle allant de la lettre A à la lettre G. Selon le type d'appareils, elle renseigne aussi sur la consommation annuelle en kWh/an ou le niveau sonore.
🎬 DPE : quand le faire ? À qui s’adresser ? Combien ça coûte ? Réponses en images.
Comment améliorer son étiquette énergie ?
Il est possible d'améliorer l'étiquette énergie d'un logement. Pour cela, il est nécessaire de faire des travaux de rénovation énergétique pour réduire la consommation énergétique d'une maison.
En isolant sa maison
L'isolation thermique est le premier poste de travaux à faire dans un logement énergivore. Une maison mal ou pas isolée est source de déperditions thermiques majeures. Résultat : le chauffage de votre maison s'échappe à l'extérieur, et l'air frais s'immisce dans votre maison.
Pour isoler correctement votre logement, nous vous conseillons de procéder par étapes :
- isolez vos combles perdus ou aménagés : ils représentent à eux seuls 30% des déperditions thermiques d'un logement ;
- isolez les murs par l'intérieur ou par l'extérieur : ils sont la deuxième source de pertes de chaleur avec 20 % ;
- isolez les sols ;
- remplacez les fenêtres simple vitrage par des fenêtres double ou triple vitrage.
👉 En isolant votre maison, vous faites jusqu'à 65 % d'économies sur vos factures !
En remplaçant son système de chauffage
Pour améliorer l'étiquette énergie de votre logement, vous devez dire adieu à votre ancienne chaudière fonctionnant au gaz ou au fioul ! Ces équipements, très énergivores, font flamber votre consommation et vos factures.
Aujourd'hui, il existe des systèmes de chauffage plus économes en énergie comme :
- une pompe à chaleur : elle utilise les calories de chaleur présentes dans l'air, dans l'eau ou dans le sol, pour les acheminer via un fluide caloporteur vers vos émetteurs de chaleur ;
- une chaudière biomasse : elle utilise l'énergie la moins chère du marché pour fonctionner, le bois ;
- le poêle à granulés : cet équipement particulièrement économique délivre une chaleur douce et homogène dans votre logement.
En installant une ventilation
On n'y pense pas toujours mais la ventilation a un rôle clé dans la consommation d'énergie de votre maison. En effet, elle permet de renouveler l'air tout en faisant faire des économies selon les modèles.
Nous vous conseillons d'opter pour une Ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux. Son principe de fonctionnement consiste à évacuer l'air vicié des pièces humides vers l'extérieur, et d'insuffler de l'air neuf vers les pièces sèches. Les deux flux se croisent via un échangeur thermique, permettant à l'air vicié de préchauffer l'air entrant. Résultat : elle permet de faire jusqu'à 15% d'économies sur vos factures.
Quelles aides pour vos travaux ?
Bonne nouvelle ! Ces travaux de rénovation sont éligibles à plusieurs aides financières, vous permettant de réduire les coûts. Vous pouvez ainsi bénéficier de :
- la Prime Effy : son montant varie selon la nature des travaux réalisés, vos revenus et votre lieu de résidence ;
- MaPrimeRénov' : distribuée par l'Agence nationale de l'habitat (Anah), son montant varie selon les travaux réalisés et vos revenus ;
- MaPrimeRénov' Sérénité : elle est accordée aux ménages les plus modestes réalisant un bouquet de travaux entraînant un gain énergétique de 35% minimum ;
- l'éco-prêt à taux zéro : vous pouvez emprunter jusqu'à 50 000 € pour vos travaux ;
- la TVA réduite à 5,5% : elle est appliquée directement sur vos devis et factures.
💡 Pour bénéficier de ces subventions, vous devez obligatoirement faire appel à un artisan certifié Reconnu garant de l'environnement (RGE) pour vos travaux.
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