Low-tech en rénovation, c’est quoi ?
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Le low-tech en rénovation séduit un nombre toujours plus important de professionnels du bâtiment. Mais de quoi s’agit-il ? Lors d’un AQC TV Live organisé vendredi 22 avril, l’Agence qualité construction est revenue sur ce concept qui pourrait bien répondre à l’urgence climatique.
Le low-tech pour plus de sobriété technique ©Shutterstock
Emmanuelle Patte, architecte de l’agence Méandre ETC, était l’invitée de l’AQC TV Live du 22 avril 2022. A cette occasion, elle a partagé sa vision du low-tech en rénovation énergétique.
« L’idée, c’est d’aller vers des technologies simples, utiles et durables », c’est-à-dire des solutions « compréhensibles par tous, appropriables, répondant aux besoins exprimés par les habitants » et les plus respectueuses environnementalement parlant.
Des solutions en fonction du bâtiment et de ses usagers
Le low-tech en rénovation avait déjà fait l’objet de podcasts proposés dans le cadre du programme Profeel. Pilotée par l’AQC, cette web-série de 8 épisodes avait été conçue par l’ICEB.
Des experts, dont Emmanuelle Patte, y expliquaient la démarche qui se base sur l’analyse et la compréhension du bâtiment existant et de l’usage qu’en font les occupants. « On interroge le besoin, on regarde l’existant pour ne pas appliquer une solution qui ne serait pas adaptée », explique l’architecte.
Le low-tech en rénovation énergétique, c’est également penser les questions thermiques en fonction des saisons, de l'exposition du bâti et du paysage alentour. C’est remettre l’humain dans l’équation et tendre vers plus de sobriété puisque l’intérêt de la démarche est également de faire mieux avec moins de matériaux.
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Frugalité et réemploi
En termes de matériau, Emmanuelle Patte insiste sur l’importance de choisir des produits locaux et donc de privilégier les circuits courts. Il convient « de bien connaître ces matériaux, leurs capacités et leurs performances, afin de les utiliser à bon escient. On va à nouveau décomposer les choses et comprendre ce que chaque matériau peut apporter d’unique dans le projet ».
Le low-tech en rénovation, c’est aussi s’inscrire dans une démarche d’économie circulaire et donc de réemploi, un élément important alors que les ressources s’amenuisent et que les difficultés d’approvisionnement perdurent.
Le low-tech permet au maître d’ouvrage « d’être maître chez lui », selon Emmanuelle Patte. Enfin, pour les maîtres d’ouvrage et les artisans, « il y a une part de créativité. Au lieu d’être un simple applicateur, ils vont eux-mêmes impliquer un savoir-faire, apporter leur compétence ».