Évolution de la construction des bâtiments en France

Le bâti ancien est le type de construction réalisé avant 1948. Ces constructions en bois, en terre, en pierre ou en bauge, étaient conçues en totale adéquation avec leur environnement proche. Ils prennent plusieurs formes :

• les longères à la campagne ;
• les maisons mitoyennes dans un bourg historique ;
• les maisons à pans de bois ;
• les bâtiments collectifs de type haussmannien dans les grandes villes...

Quelles sont les caractéristiques du bâti ancien ?

L’une des principales caractéristiques des bâtiments construits avant 1948, est qu’ils utilisent des ressources naturelles locales comme matières premières. Ainsi, le bois, la terre, la brique et la pierre sont toujours présents, selon les régions.

De plus, le système de chauffage installé dans ces logements utilise deux sources d’énergie pour fonctionner : le bois et le charbon. 

Enfin, le bâti ancien est une construction qui a bénéficié d’une conception bioclimatique. En clair, la conception a été faite de manière à ce que l’environnement proche soit pris en compte pour optimiser ses performances :

• la façade ensoleillée est dotée de plusieurs ouvertures vers l’extérieur et concentre les pièces de vie. L’extérieur est dépourvu de végétation ou de bâtiments pouvant faire de l’ombre au bâti ;
• la façade orientée au nord concentre les pièces de passage comme les dépendances et les étables. Elle a peu d’ouvertures vers l’extérieur, des parois plus épaisses et est protégée par le relief et/ou une végétation luxuriante.

👉 Cette conception bioclimatique permet à ces logements de consommer très peu d’énergie. La grande majorité d’entre eux est même classée D, soit la moyenne du parc immobilier français.

Après la deuxième guerre mondiale, sont arrivées les Trente Glorieuses. Cette période de forte croissance économique a entraîné une accélération des constructions de logements. 

Deux types de logements ont éclos partout en France : 

• les Habitations à Loyer Modéré (HLM) ;
• les pavillons de banlieue de type Favier.

Pendant cette période, l’objectif était de construire rapidement, quitte à délaisser la conception bioclimatique. 

Les matériaux industriels comme le ciment et le pétrole ont fait leur apparition, et les logements n’ont pas bénéficié d’une conception bioclimatique. Résultat : les logements construits à cette époque sont considérés comme des passoires thermiques, classés F et G pour la plupart.

Après le premier choc pétrolier, la France découvre qu’il ne fait pas bon être dépendante de l’énergie consommée. L’Hexagone mise donc sur le nucléaire et les Français diversifient leur mode de chauffage. Les systèmes fonctionnant au fioul laissent donc progressivement leur place au chauffage électrique.

C’est à cette époque que voit le jour la première Réglementation Thermique (RT). La RT 1974 prévoit de diversifier les modes de construction et de miser sur l’isolation des bâtis. C’est l’apparition des Bâtiments à énergie positive, les fameuses maisons BEPOS.

Que prévoyait la RT 1974 ?

La RT 1974 marque un tournant dans les constructions françaises. Pour la première fois, elle réglemente la conception des bâtiments. Son objectif principal est d’inciter les particuliers à isoler leur logement à travers deux postes de travaux :

• l’isolation des toitures ;
• l’isolation des murs avec un doublage de brique et d’une lame d’air.

1. Diminution de la consommation énergétique

Le principal objectif de la rénovation énergétique d’un logement ancien est, bien entendu, de réduire sa consommation d’énergie. Pour cela, l’idéal est de faire réaliser un audit énergétique qui vous permet de connaître toutes les caractéristiques de votre logement, et vous indique les travaux à réaliser en priorité.